A Torremolinos, sur la Costa del Sol, la police nationale espagnole a arrêté un prêtre de l’archidiocèse de Tolède pour possession de stupéfiants. Le religieux, identifié comme le padre Carlos Loriente, âgé de 45 ans, a été contrôlé dans la nuit du 22 septembre et retrouvé en possession de plusieurs doses de substances, dont de la « cocaïne rose », également connue sous le nom de tusi. Selon la police, la quantité découverte excédait celle pouvant être considérée comme destinée à un usage personnel, ce qui a conduit à son arrestation et au placement en garde à vue. Un registre de l’appartement qu’il occupait a permis de découvrir une balance de précision ainsi qu’une nouvelle dose conditionnée, renforçant la qualification de délit contre la santé publique.
Le parquet a ouvert une enquête et le prêtre a été présenté devant le tribunal d’instruction n°5 de Torremolinos. Selon la presse espagnole, il se trouvait en vacances dans la station balnéaire et se déplaçait avec d’autres personnes lorsqu’il a été intercepté lors d’un contrôle routinier.
L’archidiocèse de Tolède a confirmé l’arrestation dans un communiqué rendu public le 23 septembre. Il y exprime « un profond regret pour les faits qui ont conduit à cette détention » et « réprouve toute conduite délictueuse que le prêtre aurait pu commettre ». La note précise que le père Carlos Loriente a été « écarté de façon préventive de l’exercice du ministère sacerdotal ainsi que de ses responsabilités académiques », le temps que l’enquête judiciaire suive son cours. L’archevêché insiste sur sa volonté de « collaborer pleinement avec les autorités civiles » et a demandé pardon « au peuple de Dieu pour les dommages moraux » que cette affaire peut provoquer.
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Ordonné en 2004, le père Carlos Loriente avait occupé plusieurs fonctions de responsabilité dans le diocèse. Il a été formateur au séminaire San Ildefonso, professeur de théologie, secrétaire général de l’Institut supérieur d’études théologiques, puis vicaire épiscopal pour le clergé jusqu’à la mi-septembre 2025, date à laquelle il avait été remplacé de façon soudaine par Mgr Miguel Garrigós Domínguez. Très impliqué dans la formation académique, il avait récemment été nommé chanoine de la cathédrale et directeur de l’Institut théologique de Tolède. Titulaire d’un doctorat en théologie obtenu à l’Université pontificale du Latran, il est l’auteur de plusieurs publications, dont un ouvrage sur la relation entre science et théologie paru en 2013.
Ce n’est pas la première fois que le nom du prêtre apparaît dans la presse. En 2023, il avait été mis en cause après avoir diffusé auprès du clergé un message défendant un confrère accusé d’abus sexuels et critiquant la victime ainsi que les médias.
Cette prise de position avait entraîné une plainte adressée au Vatican pour diffamation et interférence dans une enquête canonique, au titre du document Vos Estis Lux Mundi. Le plaignant, ancien séminariste, avait même saisi le pape François et le cardinal Sean O’Malley, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, sans obtenir de réponse concrète à ce jour.L’affaire actuelle constitue un nouveau choc pour l’Église espagnole, déjà confrontée à des scandales douloureux. L’archidiocèse de Tolède a rappelé que ces comportements relèvent de la responsabilité personnelle et ne sauraient remettre en cause la mission de l’Église. Des mesures canoniques pourront être prises une fois la justice civile prononcée. En attendant, les fidèles sont appelés à la prière et à la confiance dans la vérité qui émergera des enquêtes en cours.
