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Un Tour de France qui monte vers la Sainte Vierge…

Ce dimanche 30 juin, les coureurs du Tour de France se rendent au sanctuaire de la Vierge de San Luca à Bologne. Pour cette 2eme étape du tour ils affronteront à deux reprises une montée de deux kilomètres, avec un dénivelé de 199 mètres et une pente moyenne de 10,5%, atteignant des sections à 18%.

L’histoire du Sanctuaire …

Vers la fin du XIe siècle après J.-C., certaines sources mentionnent l’existence d’un ermitage situé sur cette colline, où s’était installé un certain ermite nommé Eutimio, arrivé de Constantinople avec une tablette de cèdre portant une peinture de la Vierge dans le style ancien byzantin.

En 1149, l’ermitage passa entre les mains de deux sœurs, Azzolina et Bice, filles de Rampertino di Gherardi di Guezo.Ces deux sœurs furent rejointes par d’autres jeunes femmes désireuses de mener une vie de prière.

En 1741, avec le consentement de la commune et de nombreux bienfaiteurs dévots, commencèrent les travaux de construction du Sanctuaire dans sa forme actuelle, conçu par Carlo Francesco Dotti.Les travaux étaient presque terminés et en 1757 les fondations de la façade avec les tribunes latérales furent posées.

Le bâtiment, de plan circulaire avec de courts bras formant une croix grecque, possède une seule nef et doit son effet grandiose à un grand tambour soutenant une majestueuse coupole.

Les peintures intérieures sont de l’École bolognaise du XVIIe siècle, réalisées par d’excellents artistes tels que Guido Reni, qui peignit une magnifique Madonna del Rosario située dans la troisième chapelle à droite, ainsi que Bigari, Giovanni Viani, Nicola Bertoni et d’autres artistes locaux renommés.

Les sculptures sont l’œuvre d’Angelo Pió et de Cometti, ce dernier étant responsable des deux belles statues de Saint Luc et de Saint Marc de part et d’autre du portail d’entrée.Le maître-autel, conçu par Venturoli en 1815, est précieux et richement décoré de marbres et de bronzes.

Derrière le chœur, un escalier mène à une tribune où est conservée précieusement l’icône sacrée dans une niche.Cette image sainte attire de nombreux pèlerins, non seulement des dévots bolognais qui rejoignent le sanctuaire depuis le centre-ville à travers le long portique, mais aussi des pèlerins venus de toute la région et du pays.

Le portique qui relie le sanctuaire au centre-ville est considéré comme le plus long du monde, commençant avec le premier arc près de la Porta Saragozza.

La Vierge de San Luca

L’icône de la Vierge di San Luca arrive en ville vers la fin du XIIIe siècle. Ce sont ces années qui voient la naissance du Sanctuaire de la Bienheureuse Vierge de San Luca à Bologne. Transportée par un pieux pèlerin, l’image est ensuite confiée par les notables de la ville à des moniales d’un couvent sur la Colline de la Garde, qui au fil du temps se sont chargées de l’orner de fleurs et de joyaux.

Point de convergence de la dévotion populaire, l’icône représente une Vierge à l’Enfant selon la classique iconographie orientale de type Odigitria, en raison des contacts intenses entre les courants orientaux et occidentaux.

Diverses sources attestent que l’origine du sanctuaire bolognais découle de la demande d’une femme bolognaise de bonne famille au pontife de construire un lieu de culte sur le Mont de la Garde. On parle de l’année 1193 lorsque le pape Célestin III envoie au évêque de Bologne la première pierre du nouvel édifice, avec ordre de la placer sur la montagne pour commencer ainsi les travaux de construction de l’oratoire.

Quelques mois plus tard, le 25 mai 1194, l’évêque de Bologne, Gérard Gisla, pose la première pierre. Ainsi commence cette aventure chrétienne qui revêt encore aujourd’hui une importance particulière pour les Bolognais, car chaque année au mois de mai, ils célèbrent la Madonna di San Luca en transportant la vénérée icône de la montagne à la ville. La bulle du 2 juillet 1228 adressée à Pierre, prieur de l’église de Santa Maria del Monte della Guardia, atteste des origines du nom de l’église.

Il est également notable de mentionner la description d’un sceau du Chapitre de l’Église du Mont, également datant de 1228, où figure l’image de Marie avec son Fils, un sceau qui évoque pour la première fois l’icône elle-même.

Parmi les fidèles, il existe un sentiment commun :

En observant longuement la sainte icône de la Madonne du Sanctuaire de la Bienheureuse Vierge de San Luca à Bologne, on se sent accompagné par son regard maternel. Cette sensation est particulièrement forte lorsque l’on s’approche de l’icône par l’escalier menant à l’autel.

Le Sanctuaire représente un lieu de rencontre spirituelle pour tous les fidèles, les touristes et les citoyens de Bologne. Le lieu de culte suit le programme pastoral intégré du diocèse en mettant en œuvre les directives fournies par l’évêque qui préside l’église pèlerine de Bologne.

Le recteur du Sanctuaire et les prêtres du diocèse ont pour tâche importante d’accueillir les pèlerins dans le confessionnal pour leur apporter réconfort et soutien à travers le sacrement de la réconciliation.

Les Missionnaires de Jésus Hostie à Bologne ont pour tâches d’accueillir les prêtres dans la sacristie, de prendre soin des objets liturgiques et des vêtements liturgiques, et enfin de s’occuper de la secrétairerie pour la réservation des Saintes Messes et des pèlerinages. Ces femmes forment une communauté religieuse au sein de l’Église Catholique.

Source santuariodisanluca.it

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