Sœur Scholastika, unique résidente du monastère de Wonnenstein en Suisse, continue de faire face à un conflit juridique et ecclésiastique qui oppose sa volonté à celle des autorités. Âgée de 78 ans, elle vit depuis 60 ans dans cette enclave du demi-canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, où elle refuse obstinément de quitter son couvent, malgré des décisions défavorables de la justice.
cath.ch indique que dans un récent rebondissement, Sœur Scholastika a tenté une action en justice pour récupérer sa fortune personnelle estimée à 55 000 francs, mais le tribunal de district a rejeté sa demande au profit de l’association Kloster Rosengarten Wonnenstein , qui gère désormais le monastère. Le juge a ordonné que la religieuse verse sa rente AVS mensuelle à l’association, tout en lui indiquant qu’elle pourrait quitter les lieux si elle le souhaitait, ce qui lui permettrait de récupérer ses biens.
Le monastère, fondé au XIIIe siècle et reconstruit au XVIIe siècle, représente un patrimoine culturel important de la Suisse orientale. Après le décès de la supérieure en 2020, la communauté monastique a été dissoute, laissant Sœur Scholastika seule pour défendre ce lieu chargé d’histoire. Bien que Rome ait confirmé que la présence d’une seule religieuse ne constituait pas une communauté canonique, Sœur Scholastika s’accroche à son couvent, affirmant : « Je ne me sens pas du tout seule. D’une part, je vis en communion avec le Seigneur. D’autre part, je suis toujours en lien avec la communauté de toutes les consœurs défuntes, soit près de 500. C’est un lien merveilleux. »
Lire aussi
Alors que le conflit autour du monastère de Wonnenstein se poursuit, Sœur Scholastika demeure déterminé à préserver l’héritage spirituel de cet établissement, illustrant ainsi les défis auxquels sont confrontées les institutions religieuses dans un contexte de modernité et de changement. Comme le souligne kath.ch , sa lutte symbolise un attachement profond à la tradition et à la foi, malgré les pressions extérieures.
