Les organisations pro-vie et les politiciens saluent l’adoption d’un projet de lutte contre la traite des êtres humains au sein du Parlement européen. La « traite reproductive » est en passe de devenir un crime à l’échelle de l’UE.
Pour lutter contre la traite des êtres humains et aider ses victimes, les commissions des droits des femmes et des libertés civiles du Parlement européen ont adopté une position de projet sur les règles révisées.
Plusieurs membres du Parlement européen (MEP) souhaitaient inclure « la gestation pour autrui à des fins d’exploitation reproductive » dans ce projet. Lors d’un vote jeudi, cet amendement a été approuvé à une large majorité.
Bien que le texte laisse place à l’interprétation, les politiciens et les organisations pro-vie réagissent avec enthousiasme au résultat. Le député européen français François-Xavier Bellamy du groupe du Parti populaire européen (PPE) de centre-droit a déposé l’amendement. Il qualifie le projet approuvé de « très importante étape pour protéger les plus vulnérables et lutter contre la marchandisation des corps. »
L’amendement de Francois-Xavier Bellamy a reçu un soutien plus large que celui des seuls conservateurs. Plusieurs députés européens socialistes ont également soutenu l’amendement.
One of Us, la Fédération européenne pour la vie et la dignité humaine, a qualifié le résultat du vote de « révolutionnaire ».
Selon Marina Casini, la présidente de cette ONG pro-vie, cette décision « signifie que les plus faibles seront mieux protégés sur le territoire européen. »
Alors que la gestation pour autrui est interdite dans plusieurs pays européens, dont la France, de nombreux pays n’ont aucune réglementation sur cette pratique.
De plus, plusieurs pays appellent à réglementer la gestation pour autrui, tels que les Pays-Bas et la France. Cependant, les critiques soutiennent que la réglementation ne fera qu’encourager cette pratique controversée et accroître les risques d’abus. Le manque de cadres juridiques signifie également que la gestation pour autrui transfrontalière permet aux parents intentionnels d’obtenir un enfant par gestation pour autrui à l’étranger, même si cela peut être interdit dans leur pays d’origine. L’Italie débat actuellement d’une « interdiction universelle » pour criminaliser cette faille.
En raison du fort soutien qu’a reçu le document final, avec 69 votes en faveur et 0 contre, il est immédiatement soumis au « trialogue ». Il s’agit de réunions informelles avec le Conseil de l’Union européenne, le Parlement européen et la Commission européenne, au cours desquelles la législation est discutée. Cela peut permettre à une loi de passer plus rapidement à travers les différents organes européens et donc d’entrer en vigueur plus rapidement.
Le député européen Francois-Xavier Bellamy place ses espoirs en Espagne, qui détient actuellement la présidence du Conseil de l’Union européenne. « Le gouvernement socialiste espagnol s’est déjà opposé à plusieurs reprises à la gestation pour autrui ; nous comptons sur son autorité pour rendre cette position du Parlement effective et mettre en place cette interdiction. »