Les paroissiens de l’église Saint-Louis ainsi que le curé sont toujours perplexes quant au vol de la croix suspendue à cinq mètres de hauteur dans la nuit du mercredi à jeudi de l’Ascension. Aucun acte de vandalisme n’a été constaté, mais une plainte a été déposée.

“Rien n’a été vandalisé. Ceux qui ont volé la croix ont coupé les câbles au niveau de la croix elle-même et non au niveau des poteaux entre lesquels elle était suspendue. On ne sait pas comment ils ont fait, car elle se trouvait à cinq mètres au-dessus de l’autel. Ont-ils utilisé une échelle ou une pince coupante télescopique ? C’est encore un mystère”, explique le père Jean-François Audrain.

C’est lors de la grand-messe de l’Ascension que le vicaire chargé de la célébration a remarqué l’absence de cette croix celtique qui ornait l’autel depuis 14 ans. “Le vicaire qui officiait pendant la messe a trouvé que le cœur de l’église était bien vide”, raconte le père Jean-François Audrain. “Quand je suis revenu d’une autre paroisse où j’avais remplacé un prêtre, j’ai constaté que nous avions été victimes d’un vol”, ajoute-t-il. “Le vicaire n’était pas trop inquiet, car il pensait que c’était moi qui l’avait fait retirer”, ajoute le curé de la paroisse.

La croix celtique, d’un diamètre de 1,40 mètre et d’un poids d’une trentaine de kilos, était constituée de résine et de bois. Elle avait été installée en 2009 pour célébrer le tricentenaire de la fondation de la paroisse. Elle était l’œuvre de l’artiste local Daniel Goudier. Les paroissiens avaient collecté 4 000 € de dons pour la commander. L’artiste précise à Ouest-France que “cette croix représente les 12 apôtres inspirés des dessins celtiques. C’est une chaîne d’union avec le Christ en gloire au milieu…”.

Le curé se demande quel pourrait être le sens de voler une telle croix, un objet qu’il estime non monnayable.

Aucune trace d’effraction ou de vandalisme n’a été constatée. Une plainte a été déposée le jour de l’Ascension, et une enquête a été ouverte par la police de Lorient. Des enquêteurs sont venus effectuer les premières constatations. Seule une porte de sécurité retrouvée ouverte laisse supposer que les voleurs ont pu sortir par là. “Elle était fermée dès 19 heures la veille. On se demande si ceux qui ont volé la croix ne se sont pas cachés avant la fermeture et se sont retrouvés enfermés. C’est tout à fait possible, car l’église est grande”, explique Jean-François Audrain.
À Lorient, ce vol fait écho au saccage de l’église Sainte-Anne d’Arvor à la veille de Noël 2022. Des individus avaient vandalisé l’église en renversant et détruisant des statues qui gisaient à terre dans les allées. La crèche de Noël avait également été réduite en morceaux.

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