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[#7 octobre] Le pape François dénonce « l’incapacité honteuse de la communauté internationale »

Intérieur de la cathédrale Sainte Elie à Beyrouth
Intérieur de la cathédrale Sainte Elie à Beyrouth
Alors que la violence continue de ravager le Moyen-Orient, le Pape François interpelle l'Occident sur sa « lâcheté » face à cette tragédie.

Dans le contexte de guerre sans limite au Moyen-Orient, les déclarations du président Emmanuel Macron, appelant à stopper les livraisons d’armes à Israël, ont suscité de vives critiques. Alors que certains saluent cette position comme un « acte de prudence », d’autres la considèrent comme un manque de soutien affiché envers Israël un pays allié en proie à une menace constante.

Au-delà de cette polémique, certains vont plus loin en plaidant pour une action visant à supprimer définitivement les groupes et factions terroristes tels que le Hamas, le Hezbollah ou les différentes milices syriennes , qui mettent directement en danger la vie d’Israël, arguant que c’est un devoir que les Occidentaux n’ont jamais eu le courage d’accomplir.

De son coté le Pape François, dans sa lettre adressée aux catholiques du Moyen-Orient, manifeste une profonde solidarité avec les fidèles éprouvés par la violence et la souffrance, un an après le déclenchement d’un conflit tragique. Ses mots, empreints de compassion et de paternité, s’élèvent comme un cri d’appel à la paix et à la réconciliation au cœur des épreuves.

Le Saint-Père commence par affirmer : « Je pense à vous et je prie pour vous », illustrant ainsi l’intimité de sa communion spirituelle avec ceux qui vivent des moments d’incertitude et de désespoir. Il dénonce fermement « l’incapacité honteuse de la communauté internationale » à travailler efficacement pour la paix.

« La guerre est une défaite », déclare-t-il, rappelant que les armes, loin de bâtir l’avenir, ne font que le détruire. À travers cette affirmation, François nous exhorte à reconnaître que la violence ne peut jamais être la réponse aux conflits humains, comme l’illustre si bien l’histoire tragique des nations.

Au cœur de ce message, le Pape s’adresse à « vous, frères et sœurs dans le Christ », qui demeurent dans ces terres sacrées. Il souligne leur courage et leur résilience : « Merci d’être ce que vous êtes, merci de vouloir rester sur vos terres, merci de savoir prier et aimer malgré tout. » Ces mots résonnent comme une reconnaissance de la force spirituelle de ces chrétiens, souvent appelés « martyrs », qui témoignent de leur foi face à des défis inimaginables. Le Pape les décrit comme « des germes d’espérance », qui, malgré l’obscurité, sont appelés à porter la lumière de l’Évangile dans un monde en proie à la haine et au désespoir.

Le Saint-Père évoque les douleurs des familles touchées par la guerre : « Je suis avec vous, mères qui versez des larmes en regardant vos enfants morts ou blessés. » Par ces paroles, il se fait proche des cœurs meurtris, renforçant ainsi le lien entre le Pape et les chrétiens du Moyen-Orient. Il appelle à une prière fervente et à un jeûne sincère, qualifiant ces pratiques d’ « armes de l’amour » capables de changer le cours de l’histoire. « Prions et jeûnons », exhorte-t-il, car ces gestes spirituels sont des réponses concrètes à l’inquiétude et à la souffrance qui nous entourent.

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Le Pape François rappelle le devoir moral qui incombe à chaque chrétien : « Au nom de Jésus, aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » Cet appel à la charité et à la miséricorde est essentiel dans un monde où la violence semble souvent l’emporter. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à incarner le message évangélique de paix, à être des artisans d’unité là où règne la division.

Le Pape conclut : « Que la Vierge, Reine de la Paix, vous garde. » Cette invocation à la maternité divine nous rappelle que la paix est un don que nous devons implorer avec ferveur, et que dans les bras de Marie, nous trouvons refuge et consolation.

Ainsi, la lettre du Pape François aux catholiques du Moyen-Orient n’est pas seulement un appel à la prière, mais une invitation à devenir des témoins vivants de l’amour du Christ. Elle nous rappelle que, malgré les ténèbres, la lumière de la foi brille toujours, et que nous avons la responsabilité de la partager avec ceux qui en ont le plus besoin.

Intégralité de la lettre du Pape François

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