Un acte choquant de haine a visé un cimetière en Dordogne, où 82 tombes ont été profanées avec des graffitis haineux visant différentes personnalités. Le parquet de Périgueux a établi un lien entre ces actes abominables, découverts le 6 mai à Tourtoirac, et une série de graffitis haineux sur des monuments religieux et un autre cimetière de la région.

Les graffitis sont accompagnés de références religieuses et de messages haineux. Parmi les personnes ciblées, Jean-Luc Mélenchon est qualifié de “traître franc-maçon”, Jordan Bardella de “raciste”, Éric Zemmour de “juif”, et Pascal Praud ou Marine Le Pen de “fascistes”. Le village de Tourtoirac a été stupéfait de découvrir 82 tombes dans son cimetière couvertes de graffitis haineux…

Le portail d’entrée du cimetière du village de Tourtoirac, ainsi que deux calvaires, ont également été tagués. « Allah », « lâches », « je vous hais », « Martel ne reviendra pas »

Les inscriptions, faites à la bombe de peinture noire, ont été tracées entre dimanche après-midi et lundi midi. Le nombre de pierres tombales vandalisées est impressionnant. Les précédentes inscriptions se limitaient à des références à l’islam et à des insultes, mais cette fois-ci, des personnalités publiques sont visées, avec leur date de naissance et une date de mort annoncée. “M. Habib 1961-2024” est inscrit sur une tombe, faisant référence au député des Français de l’étranger Meyer Habib, tandis que “Mélenchon 1948-2027” est écrit sur une autre tombe.

« Je vous hais », « sioniste » … sont également visés Cyril Hanouna, Vincent Bolloré ou Damien Rieu…

Le procureur de Périgueux a noté un lien entre ce vandalisme et une série de graffitis qui a commencé à la fin de l’année dernière sur des monuments religieux dans la région, touchant des villages tels que Saint-Pantaly-d’Excideuil, Cherveix-Cubas, Coulaures, et Saint-Mesmin.

Les enquêteurs explorent toutes les pistes, d’un radicalisé islamiste à un militant ultranationaliste, ou une personne souffrant de troubles psychiatriques. Le maire de Tourtoirac, Dominique Durand, a exprimé son choc mais a écarté toute “attaque personnelle” contre les villageois, parlant plutôt de “stupidité.”

Le parquet de Périgueux a indiqué que “les investigations se poursuivent activement pour identifier le ou les auteurs.” L’enquête, ouverte pour dégradations aggravées, a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie à Périgueux.