Il y a environ 20 000 catholiques au Maroc, la plupart d’entre eux sont des expatriés européens, avec une grande majorité de Français et d’Espagnols, le deuxième groupe est composé d’immigrants subsahariens, notamment des étudiants.
La majorité des Chrétiens est catholique et protestant et on compte environ 37,5 millions d’habitants mais seulement 31 400 chrétiens, soit moins de 0,1 % de la population.
Selon la tradition, les martyres de Saint Marcel et de Saint Cassien se sont déroulés en 298 à Tanger. Les Franciscains martyrs du Maroc (1220), canonisés en 1481, sont honorés à l’église des Saints-Martyrs de Marrakech.
L’Article 3 de la Constitution marocaine « garantit à tous le libre exercice des cultes » , mais le code pénal marocain interdit les conversions à d’autres religions que l’islam.
Selon l’article 220 du code pénal marocain, quiconque utilise des moyens incitant à « ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion » encourt une peine d’emprisonnement de 3 à 6 mois ou une amende.
Les défenseurs des droits des chrétiens sont ciblés par le gouvernement marocain à cause de leurs activités et menacés d’attaques violentes par des extrémistes islamiques.
Pour les convertis c’est la perte de leurs droits de succession, la perte de la garde de leurs enfants, les femmes sont exposées au divorce, à l’assignation à résidence, au mariage forcé avec un non-chrétien ou à l’expulsion de leur foyer. La plupart des converties chrétiennes sont seules dans leur foi, sans accès à la littérature chrétienne ni à la fraternité.
Les hommes sont interrogés par le gouvernement, emprisonnés et battus. Chaque année, des chrétiens sont arrêtés et condamnés à une amende au Maroc pour rien de plus que d’avoir une Bible ou de discuter de christianisme avec un musulman. La pression incessante laisse souvent les hommes fatigués et désespérés ; certains choisissent alors de quitter le pays.
Témoignage d’une convertie :
« Je crains tellement que mes parents découvrent ma foi, … Mon père me tuerait ».
Les chrétiens qui parviennent à se rassembler doivent le faire dans des églises de maison, car ils ne peuvent pas obtenir la permission de se réunir publiquement, et les églises sont surveillées pour s’assurer que les Marocains n’y assistent pas. Enfin, les expatriés accusés de partager leur foi peuvent être expulsés.
A VOIR : émission youtube africa news – les chrétiens en quête de liberté religieuse