Depuis 2000 ans

Canada : la catastrophe humanitaire de l’euthanasie

Seule l’Église peut encore inverser cette course vers l’abîme. Seule la foi peut révéler à ces nations aveuglées la gravité de leurs actes.

Une crise silencieuse et mortelle frappe le Canada : chaque année, des milliers de personnes sont euthanasiées sous couvert d’une prétendue compassion et d’un respect de la personne dévoyés. La culture de la mort s’est enracinée au Québec et se propage inexorablement. Contrairement aux théâtres de guerre, aucune ONG ne viendra au secours des victimes : seul un réveil spirituel peut ouvrir les yeux d’un pays qui ne réalise pas l’ampleur de son crime.

Là où les conflits armés laissent derrière eux des champs de ruines et des populations en détresse, le Québec fait face à une autre forme de catastrophe humanitaire, insidieuse et légalisée. Loin des bombes et des missiles, ce sont les seringues remplies de poisons létaux qui ôtent la vie, sous prétexte d’une aide médicale à mourir.

Le Québec s’est imposé comme le terrain d’expérimentation le plus avancé de cette dérive mortifère. Dans son cinquième rapport Santé Canada révèle une hausse de 15,8 % en 2023, soit 15 543 personnes euthanasiées, représentant 4,7 % des décès.

Désignée sous l’euphémisme « Aide médicale à mourir » (AMM), la pratique de l’euthanasie s’est donc largement banalisée. En réalité, 19 660 demandes ont été déclarées, mais 2 906 personnes sont décédées avant l’acte, 915 demandes ont été jugées inéligibles et 496 patients ont finalement renoncé à leur demande.( source Canada Santé).

Une culture de la mort institutionnalisée

L’aide médicale à mourir ( AMM) n’est plus une mesure exceptionnelle réservée aux mourants en phase terminale. Depuis 2019, le cadre légal s’est élargi au point d’inclure des personnes atteintes de maladies non létales, voire des personnes handicapées en souffrance psychologique. L’étape suivante est déjà en discussion : faut-il autoriser l’euthanasie des patients souffrant de maladies mentales ? Certains psychiatres le demandent au nom de la « cohérence » de la loi. Le Canada ne recule devant rien pour élargir toujours plus le spectre de ceux qui pourront être « libérés ».

Les témoignages abondent pour illustrer cette déshumanisation grandissante. Des personnes âgées, devenues aveugles ou sourdes, sont désormais éligibles à l’euthanasie parce qu’elles considèrent leur existence insupportable. Une commission a même tranché sur le cas d’une femme de 75 ans demandant la mort parce qu’elle ne reconnaissait plus ses proches. Faut-il encore parler d’exception, ou bien reconnaître que la pente est devenue glissante au point de transformer la médecine en entreprise d’élimination des vies jugées « indignes » ?

Certains osent même parler de « célébration de la vie » pour masquer la brutalité de ce système. Dans des maisons de retraite, des chambres spéciales sont aménagées pour offrir aux candidats à la mort une atmosphère « chaleureuse ». Des familles trinquent au champagne avant l’injection létale. Une cérémonie funeste où le vernis du « choix » sert à masquer une réalité glaçante : une société qui a cessé de voir la valeur intrinsèque de toute vie.

Lire aussi

Un combat purement spirituel

Contrairement aux théâtres de guerre, où les victimes appellent au secours et où les ONG s’activent pour sauver des vies, ici, il n’y aura pas de Croix-Rouge ni d’aide humanitaire. L’ennemi est invisible : c’est l’idéologie du relativisme, du confort et de la fausse compassion. Une société qui renonce à soigner et préfère euthanasier est une société en faillite morale.

Les gouvernements n’arrêteront pas cette machine infernale, car ils l’ont eux-mêmes mise en place. Seule l’Église peut encore inverser cette course vers l’abîme. Seule la foi peut révéler à ces nations aveuglées la gravité de leurs actes. Il ne s’agit pas d’un combat législatif, mais d’une bataille spirituelle pour redonner au Canada une conscience morale.Car en acceptant l’euthanasie comme une solution aux souffrances de la vie, le Québec et le Canada tout entier creusent leur propre tombe. Aujourd’hui, ce sont les malades et les vieillards. Demain, ce seront les enfants, les personnes dépressives, et tous ceux que la société considérera comme un « fardeau ». Une société qui choisit la mort ne peut qu’engendrer plus de mort.

Le temps presse. Les chiffres augmentent, les limites reculent, et bientôt, l’ultime rempart cédera. Il est encore temps de s’éveiller. Mais pour cela, il faut retrouver la seule chose capable de vaincre la culture de la mort : la lumière du Christ.

La catastrophe canadienne devrait servir de leçon. Mais au lieu d’en tirer un avertissement, la France semble décidée à suivre le même chemin. Le projet de loi sur la fin de vie, toujours en discussion, s’inspire largement du modèle québécois, présenté comme un exemple de « progrès ». Pourtant, le reportage de France 2 diffusé ce soir, bien que bienveillant envers l’euthanasie, expose involontairement l’horreur d’un système où l’on en vient à parler de mise à mort avec un détachement glaçant.

Jusqu’où ira cette logique ? Combien faudra-t-il de milliers de morts avant que l’on reconnaisse que la médecine a renié son premier devoir : soigner et protéger la vie ? L’euthanasie n’est pas une question de législation, c’est une question de civilisation. Et aujourd’hui, l’Occident, aveuglé par sa propre suffisance, est en train d’assassiner ce qui faisait sa grandeur : le respect inconditionnel du caractère sacré de la vie.

Recevez chaque jour notre newsletter !