Le premier ministre Justin Trudeau a surpris le monde en annonçant sa démission, un geste qui intervient alors que le Canada traverse une crise sans précédent. Ce pays autrefois symbole de progrès social est désormais marqué par des fractures politiques et un drame humain où l’euthanasie est devenue le dernier refuge face à la souffrance. En 2023, plus de 15 300 Canadiens ont été euthanasiés, soit 4,7 % de tous les décès. Ce chiffre alarmant reflète une société qui semble perdre de vue la valeur intrinsèque de la vie humaine.
Depuis la légalisation de l’assistance médicale à mourir en 2016, le nombre de cas n’a cessé d’augmenter. Aujourd’hui, l’euthanasie ne concerne plus uniquement les malades en phase terminale. Le Canada envisage même d’étendre cette pratique aux personnes souffrant de troubles psychiques, un pas qui suscite de vives inquiétudes sur l’éthique et les dérives possibles. Derrière ces chiffres se cachent des drames individuels : des personnes âgées, des handicapés ou encore des patients souffrant de solitude ou de dépression, poussés à demander la mort.
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Dans un pays où les églises se vendent à tour de bras, dans un pays où les hommes se sont éloignés de Dieu et de l’Eglise, cette situation met en lumière une société en quête de solutions rapides et définitives face au mal-être, mais qui échoue à offrir un accompagnement digne, respectueux du caractére sacré de la vie.
La souffrance humaine, bien que réelle, ne peut devenir une justification pour banaliser la mort comme réponse systématique. Ce glissement dangereux, loin d’être isolé, pourrait bien inspirer des législations similaires dans d’autres pays, y compris la France, où le débat sur l’euthanasie reste ouvert.
La démission de Justin Trudeau apparaît comme le symbole d’un Canada meurtri, en proie à une crise morale et politique profonde. Alors que les chiffres de l’euthanasie continuent de grimper, le pays semble confronté à une perte de sens collective. La société doit urgemment réfléchir à des alternatives humaines et respectueuses de la dignité de la vie pour accompagner les plus vulnérables.
Le Canada, pays des grands espaces et des idéaux humanistes, semble aujourd’hui réduit à une politique de l’abandon, où l’euthanasie remplace les soins et le soutien. Ce triste bilan doit résonner comme un avertissement pour d’autres nations : la vie humaine ne peut jamais être réduite à un simple calcul de souffrance ou de rentabilité.