Dans une époque où la charité chrétienne semble être de plus en plus instrumentalisée à des fins politiques, il est scandaleux de voir des cardinaux respectés, tels que Sarah, Burke et Müller, être moqués et attaqués simplement parce qu’ils se sont rendus à la place Saint-Pierre pour prier le Rosaire pour la santé du pape François. Ce qui a été un acte de foi profond et authentique pour un frère malade est malheureusement devenu l’objet d’une campagne médiatique injuste, portée par des journalistes dont le zèle ne sert que la cause de la division et de la rancœur au sein de l’Église.
Ces cardinaux, décrits comme des « opposants » au pape François sur le plan doctrinal, se retrouvent accusés de manière injuste, simplement parce qu’ils ont prié pour lui. Il semble que le seul fait de se rendre au Rosaire et d’offrir une prière pour la guérison du pape soit devenu une accusation en soi. L’attaque virulente ne se limite pas à leur présence au Rosaire, mais repose également sur l’idée que leur prière pourrait être teintée de calculs personnels ou de visées électorales. Pourtant, ces hommes d’Église, loin d’être motivés par des intérêts partisans ou égoïstes, ont agi comme de véritables témoins de la charité chrétienne, offrant leur prière pour la guérison de celui qui est avant tout leur frère en Christ. Leur geste, loin d’être suspect, est un acte de foi et de solidarité envers un pontife malade, un exemple qui devrait inspirer plutôt que susciter des critiques.
Mais certains « journalistes pro-Bergoglio« , dans leur enthousiasme à défendre le pape contre vents et marées, ont choisi de dépeindre ces cardinaux comme des hommes motivés par l’ambition et non par la foi. Parmi ceux-ci, Austen Ivereigh, un des plus ardents défenseurs du pape François, a poussé l’absurde jusqu’à qualifier leur présence de pur opportunisme, s’évertuant à démontrer que ces cardinaux auraient agi non par charité, mais pour des raisons politiques.
Cette critique absurde cache une réalité plus inquiétante : une partie de la presse, en se comportant de manière aussi partisane, a pris le parti non pas de la vérité et de la charité chrétienne, mais de l’instrumentalisation du message papal pour alimenter des divisions internes au sein de l’Église.
Fabio Marchese Ragona, dans Il Giornale, par exemple, n’arrive pas à comprendre que certains de ses opposants prient pour le pape et déclare « Les anti-Bergoglio au Rosaire de Saint-Pierre. “Ne priez pas contre” ».
Certains de ces journalistes, qui se considèrent comme proches des arcanes du Vatican, ne cachent pas leur désir de rester en phase avec le pape François, adhérant sans réserve à ses orientations progressistes. Leur rôle ne consiste pas à être témoins de la vérité de l’information, mais à maintenir leur place dans un système vaticanesque où l’adulation et la soumission au pouvoir semblent primer sur la vérité et la foi authentique. Ces journalistes, en se lançant dans des attaques gratuites contre des cardinaux comme Burke, Sarah et Müller, ne font que refléter un esprit de faction qui a sa place dans les débats politiques, mais qui n’a rien à voir avec l’édification de l’Église.
Il est regrettable que ces attaques s’abattent sur des hommes qui, tout au long de leur vie, ont démontré une fidélité exemplaire à l’Église et à la doctrine catholique. Leur présence au Rosaire à Saint-Pierre, loin d’être une tentative de manipulation, était avant tout un acte de solidarité et de prière pour leur pape, qui lutte contre la maladie. Ils ont agi comme de vrais pasteurs, se mettant à l’écart de leurs différends théologiques pour prier avec humilité pour celui qu’ils considèrent comme leur supérieur hiérarchique. Ce geste, en lui-même, témoigne d’une charité et d’un respect qui devraient être applaudis et non moqués.
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Ces attaques médiatiques s’inscrivent donc dans un contexte où la vérité est mise de côté pour des raisons idéologiques. Alors que l’Église traverse une période de tensions internes, notamment avec l’évolution des positions papales sur certains sujets controversés, ces journalistes choisissent de tourner en ridicule ceux qui osent exprimer une voix dissidente. Au lieu de promouvoir un esprit de réconciliation et d’unité, ils exacerbent les divisions, instrumentalisant la santé du pape pour alimenter des guerres internes qui n’ont rien à voir avec la mission de l’Église.
Ce comportement est d’autant plus préoccupant qu’il reflète une tendance plus large à utiliser le journalisme comme un outil de pouvoir, cherchant à influencer les choix ecclésiaux et à orienter l’opinion publique selon des critères qui n’ont rien à voir avec la vérité chrétienne. En réduisant à néant le véritable témoignage de foi de ces cardinaux, ces journalistes, en quête de pouvoir et de reconnaissance auprès du pape, se montrent comme de simples spectateurs de l’histoire de l’Église, mais non comme des témoins de la vérité.