« La loi de Macron ouvre la voie à l’euthanasie de masse pour les personnes handicapées » : la Fondation Lejeune alerte l’Europe
Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Lejeune - DR
Dans une interview accordée au quotidien italien La Verità , Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, dénonce avec force le projet de loi français sur la fin de vie
« La loi de Macron ouvre la voie à l’euthanasie de masse pour les personnes handicapées » : ces mots, prononcés par Jean-Marie Le Méné dans une interview publiée par La Verità, résonnent comme un cri d’alarme. Le président de la Fondation Jérôme Lejeune s’attaque frontalement au projet de loi français sur la fin de vie, qu’il accuse de menacer directement les personnes âgées, dépendantes ou porteuses de handicaps lourds.
Il pointe du doigt des critères d’accès à l’« aide à mourir » jugés dangereux : « Le texte parle de souffrances physiques ou psychiques insupportables. C’est totalement subjectif. Cela signifie que les personnes handicapées ou âgées sont directement concernées. » Et d’ajouter :
« C’est une euthanasie de masse qui ne dit pas son nom. »
Jean-Marie Le Méné insiste sur la logique économique derrière cette dérive : « Les soins palliatifs, plus coûteux que la suppression, seront réservés aux riches. On ne propose pas d’aide à vivre, mais un droit à mourir. »Mais au-delà de l’aspect sanitaire ou budgétaire, il met en cause une transformation profonde de notre rapport à la vie :
« Cette loi n’est pas seulement une question législative, mais une véritable bataille de civilisation. C’est une victoire idéologique. Une société qui légitime la mort comme solution à la souffrance est une société qui abdique devant l’humanité. »
Le président de la Fondation Lejeune s’inquiète aussi de la pression exercée sur les professionnels de santé : « Ceux qui refuseront de collaborer à une euthanasie n’auront pas le droit de s’abstenir. Ils devront quitter leur poste. » Il prévient même : « Celui qui tentera de dissuader un patient de mourir, en invoquant une thérapie ou un accompagnement, risque une amende, voire la prison. »Interrogé sur les sondages prétendant montrer une large adhésion de l’opinion française au projet, Jean-Marie Le Méné conteste la sincérité des chiffres : « Ces sondages sont biaisés. On parle de souffrances atroces et de morts inévitables, sans jamais évoquer les soins palliatifs. »
L’entretien, signé de la journaliste Martina Pastorelli, a trouvé un écho important en Italie, où la défense de la vie reste un pilier de la conscience chrétienne. Dans un contexte européen tendu sur les questions bioéthiques, la mise en garde de la Fondation Lejeune prend des allures de signal d’alerte pour toute une civilisation.