Le pape François a annoncé qu’il recevra en audience privée plusieurs victimes de la communauté des Frères de Saint-Gabriel au Vatican le 27 novembre prochain. Cette décision fait suite à une série de réunions et d’efforts visant à reconnaître et réparer les abus sexuels qui ont eu lieu au sein de cette congrégation religieuse.
Les victimes seront accompagnées lors de cette audience par des membres de la Commission reconnaissance et réparation, ainsi que par sœur Véronique Margron, présidente de la Corref
. Cette rencontre importante témoigne de l’engagement de l’Église catholique à prendre des mesures concrètes pour faire face aux abus sexuels commis par des membres de la communauté des Frères de Saint-Gabriel.
Les victimes se sont réunies pour la première fois le 12 mai 2022 afin d’assister à la reconnaissance des abus sexuels qui ont été commis au sein de la congrégation des Frères de Saint-Gabriel à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Cette démarche vise à offrir aux victimes un espace pour partager leur expérience et à faire en sorte que justice soit rendue.
Cette audience privée avec le pape François est un pas important vers la guérison des victimes et la responsabilité des coupables. Elle souligne également l’importance de la lutte contre les abus sexuels au sein de l’Église et la nécessité d’une réponse adéquate pour prévenir de tels actes à l’avenir.
L’origine des Frères de Saint-Gabriel
Les Frères de Saint-Gabriel trouvent leurs racines à travers deux sources majeures : Saint Louis-Marie de Montfort et le P. Gabriel Deshayes. L’histoire de cette congrégation commence avec les compagnons de Montfort qui ont collaboré avec lui dans ses missions, et parmi lesquels certains ont parfois assumé la tâche d’enseigner aux enfants défavorisés.
Au siècle suivant, dans la continuité de ces premiers frères et à une époque où le clergé français était soucieux de développer davantage d’écoles, les Frères de Saint-Gabriel furent obligatoirement établis en tant que congrégation autonome dédiée à l’enseignement, sous la direction du P. Gabriel Deshayes, qui était alors le supérieur général des Instituts montfortains.
À la mort du P. Deshayes en 1841, la congrégation comptait déjà une centaine de membres, parmi lesquels certains se dédiaient à l’éducation des sourds-muets, une mission qui allait devenir leur domaine d’expertise privilégiée. Aujourd’hui, les Frères de Saint-Gabriel sont au nombre de 1200, répartis dans 30 pays et organisés en 16 provinces religieuses, dont une en Amérique, quatre en Afrique, deux en Europe et neuf en Asie.
