La ministre de la Culture, Rachida Dati, est récemment intervenue sur un projet plutôt surprenant : l’affinage de jambons d’Auvergne IGP au sein de la cathédrale de Saint-Flour, perchée à 900 mètres d’altitude, et considérée comme la plus haute d’Europe. Cette initiative, mise en place depuis deux ans par l’abbé Philippe Boyer, vise à financer la restauration de l’orgue de cet édifice historique, un défi de taille compte tenu des restrictions budgétaires auxquelles font face la commune et l’État.
L’abbé Boyer, toujours en quête de solutions créatives, avait déjà introduit des ruches pour produire du miel. Il a depuis établi un partenariat avec la coopérative locale Altitude, permettant ainsi l’affinage d’une cinquantaine de jambons, connus sous le nom de Florus Solatium. Cette démarche s’est révélée fructueuse, ces jambons étant désormais prisés dans des restaurants étoilés et même servis dans les cuisines de l’Élysée.
Cependant les Bâtiments de France ont exprimé des préoccupations quant à l’impact de l’affinage sur l’édifice, signalant des problèmes tels que des « coulures de gras » et des visites non autorisées. En conséquence, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Auvergne a ordonné l’arrêt de cette pratique, mettant en avant le risque de détérioration de la cathédrale et de sécurité incendie.
Face à ces défis, la ministre de la Culture Rachida Dati a décidé de relancer le projet en proposant une nouvelle expérimentation. Celle-ci sera accompagnée d’un bilan rigoureux et transparent, prenant en compte les conditions de sécurité incendie. Dans cette perspective, elle a demandé au préfet du Cantal d’évaluer les modalités permettant de poursuivre cette expérience tout en préservant l’intégrité du patrimoine.
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Rachida Dati a également réaffirmé son attachement aux zones rurales et à leur patrimoine culturel, soulignant l’importance d’écouter les élus locaux, le diocèse et les acteurs de l’artisanat et de la gastronomie. Son plan « Culture et ruralité » vise à renforcer la place de la culture dans les territoires ruraux et à encourager la diversification des pratiques culturelles.
L’on peut lire sur le site du ministère de la culture :
« La Ministre reste à l’écoute des élus locaux, du diocèse et des acteurs de l’artisanat et de la gastronomie sur ce dossier, et plus largement afin d’accompagner toutes les solutions innovantes qui permettraient de mettre en valeur le territoire national, son patrimoine et sa gastronomie » ( publié le 30.10.2024).
Les mois à venir seront déterminants pour ce projet , alors que la ministre de la Culture, Rachida Dati, s’engage à orchestrer cette nouvelle expérimentation tout en garantissant la sauvegarde des lieux sacrés et historiques.