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Père Palkovic
Père Palkovic

Alerte Sécurité au Vatican : un prêtre intercepté avec des armes avant la prière avec le Pape

Le dimanche 5 mai 2024, lors du rassemblement des fidèles sur la place Saint-Pierre pour la prière et le discours Regina Caeli du pape François, un prêtre tchèque, a été arrêté en tentant de franchir les contrôles de sécurité. Selon l’agence de presse italienne ANSA, il était accompagné d’une personne qui portait un pistolet à air comprimé, deux couteaux, un cutter et un tournevis dans un sac.

Europa Press rapporte que les armes étaient contenues dans un sac appartenant à un autre ressortissant tchèque, âgé de 60 ans, qui accompagnait le prêtre et qui a également été arrêté. Aucun des deux hommes n’avait d’antécédents judiciaires, et ils étaient venus en pèlerinage à Rome depuis la République tchèque.

Interview exclusive du père Palkovic au média tchèque blesk.cz

Quel était le but du voyage ?

“Je suis parti en tant qu’accompagnateur spirituel avec des fidèles pour une sorte de pèlerinage pénitentiel. Je les accompagne occasionnellement. Les participants étaient principalement des gens de la paroisse de Velkolosinská et de Zvol, d’Olomouc, il y avait Nela, aveugle, et M. Laďa, qui se remettait d’un grave accident.”

Comment s’est déroulé le pèlerinage ?

“Nous sommes partis en bus de Losiny samedi après-midi et, à notre arrivée le dimanche, nous avons commencé notre pèlerinage dans les basiliques romaines.”

Saviez-vous que l’un des participants avait un pistolet à gaz et deux couteaux ?

“Pas du tout. Ce n’est que lorsque nous étions près du portail, où ils contrôlent ce que chacun porte, que M. Libor a dit qu’il avait un pistolet à gaz dans son sac, qu’il possédait légalement, bien qu’il n’ait pas ses documents avec lui. Il l’avait pris parce qu’il avait été volé deux fois à Rome ces deux dernières années. Il affirmait que l’arme était enregistrée et qu’il pouvait la porter dans toute l’UE. Cependant, la vérité est que les armes ne peuvent pas être portées en Italie (en Italie, une personne peut être poursuivie même pour porter un couteau de poche – note de l’éditeur).”

Mais les armes ont été trouvées dans votre sac.

“Il me l’a confié pour le garder sous surveillance, pensant peut-être que, en tant que prêtre, la police serait plus indulgente ou ne me fouillerait pas. Lors du contrôle, le policier a bien sûr trouvé l’arme.”

Comment a-t-il réagi ?

“Au début, il était difficile de prouver que j’étais prêtre et non un terroriste déguisé. J’avais oublié mes papiers dans le bus. Ils nous ont donc emmenés au poste de police. M. Libor a admis que les armes étaient les siennes, et nous avons tenté d’expliquer que nous n’étions pas venus attaquer qui que ce soit.”

Comment les policiers vous ont-ils traité en tant que prêtre ?

“Ils étaient corrects, mais réservés. Ils ont même pris nos empreintes digitales. Une fois notre identité vérifiée, leur approche est devenue plus détendue, voire cordiale.”

Y aura-t-il des suites à cette affaire ?

“Ils nous ont libérés en disant que l’affaire était close. Bien sûr, ils ont gardé le pistolet et les couteaux. C’était une leçon pour moi : je dois apprendre à dire non. Quand j’accompagne des pèlerins, je tente de répondre au maximum à leurs besoins. Je les préviens de tous les dangers et pièges, que de ne pas avoir même une manucure sur eux. Une fois, pour plaisanter, j’ai dit de ne surtout pas avoir de pistolet. Jamais je n’aurais pensé que quelqu’un le ferait vraiment.”

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