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Tribune Chrétienne

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Au Viêt Nam, les chrétiens restent surveillés

Bien que l’Église soit autorisée par la Constitution vietnamienne de 1982 qui stipule que “les citoyens vietnamiens ont droit à la liberté de religion”, cette liberté est limitée par le gouvernement communiste qui n’autorise l’admission de nouveaux séminaristes que tous les six ans et interdit d’importer la Bible.

Les premiers contacts avec des commerçants chrétiens commencent en 1533. Les premières étapes significatives de l’évangélisation du Viêt Nam ont été l’œuvre de quelques missionnaires dominicains, franciscains et jésuites français et portugais, qui arrivent dès le XVIIème  siècle au Viêt Nam pour évangéliser cette région qui a pour religion un mélange entre le bouddhisme et le confucianisme.

Entre 1857 et 1862, plus de 20.000 chrétiens ont été exécutés ou massacrés au Tonkin, et 10.000 dans la région de Hué. Le clergé vietnamien a perdu un tiers de ses effectifs : 115 prêtres.

Aujourd’hui, les catholiques et les protestants représentent 7 % et 2 % de la population du pays. Les missionnaires étrangers chrétiens ne sont pas autorisés à faire du prosélytisme ou à exercer des activités religieuses sans l’approbation du gouvernement.

Entre 1950 et 1990, les persécutions anti-chrétiennes au Nord Viêt Nam dureront pendant une trentaine d’années : avant la fin de l’année 1954, 800.000 Vietnamiens du Nord fuient vers le sud Viêt Nam, dont 600.000 catholiques.

Le 20 juillet 2009, la police est intervenue de force pour arrêter la restauration de l’église de Tam Toa : des policiers en civil ont attaqué les prêtres et les fidèles présents. En réaction, la plus grande manifestation religieuse de l’histoire du Viêt Nam a eu lieu devant cette église à la fin du mois de juillet 2009.

En 2011, l’Église du Viêt Nam compte 1.500 séminaristes dans sept grands séminaires et 80.000 jeunes laïcs engagés dans la catéchèse.

Il existe deux types de congrégations au Viêt Nam : les congrégations contemplatives et les congrégations plus apostoliques s’occupant d’orphelinats et d’hospices pour personnes handicapées, enfants ou adultes ainsi que pour les personnes âgées.

De nos jours,les communautés chrétiennes historiques (comme les églises catholiques romaines) jouissent d’une certaine liberté, à moins qu’elles ne deviennent politiquement actives, ce qui peut conduire à l’emprisonnement.

Mais les protestants évangéliques et charismatiques, ainsi que les convertis des religions indigènes, sont souvent confrontés à d’intenses pressions et violences pour leur foi, en particulier dans les régions reculées du centre et du nord du Vietnam. Les chrétiens sont harcelés sur le lieu de travail et peuvent être victimes de discrimination en raison de leur foi, tandis que les enfants chrétiens sont ostracisés à l’école et peuvent subir des pressions pour les pousser à rejeter leur foi.

Les chrétiens appartenant aux minorités ethniques du pays sont souvent confrontés à l’exclusion sociale, à la discrimination et aux attaques. Leurs maisons sont parfois détruites, et ils sont alors contraints de quitter leurs villages. Parfois, les communautés locales utilisent le pouvoir absolu du gouvernement communiste local pour persécuter les chrétiens qui s’éloignent du système de croyance traditionnel.

Témoignage d’un chrétien au Viet-Nam :

« Il y a quelques mois, je suis retourné dans mon ancien village pour rendre visite à mes parents et à mes frères et sœurs, mais ma famille et les villageois me détestent toujours, ils m’ont interdit de m’approcher d’eux. Mes parents me méprisent encore et ils m’ont définitivement renié »

La pression et la violence ciblant les chrétiens parmi les minorités ethniques sont particulièrement fortes dans les hautes terres du centre et du nord-ouest du Viêt Nam. Les chrétiens qui quittent leurs religions tribales pour suivre le Christ sont considérés comme des traîtres culturels et familiaux, ils risquent d’être attaqués violemment, de voir leurs enfants enlevés de force et de voir leurs maisons et leurs récoltes détruites.

A VOIR : émission KTO

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