Fille d’Aleth de Montbard et de Tescelin le Roux, la bienheureuse Ombeline, née vers 1092 à Fontaine-lès-Dijon, fut d’abord connue pour sa vie mondaine avant d’embrasser la rigueur monastique. Alors que son frère, saint Bernard de Clairvaux, et ses autres frères avaient renoncé au monde pour suivre la règle cistercienne à Cîteaux, Ombeline, mariée à un seigneur, menait une existence fastueuse.
C’est un échange décisif avec son illustre frère qui provoqua sa conversion. Un jour, venue en grand apparat au monastère de Clairvaux, saint Bernard refusa de la recevoir, lui signifiant ainsi le contraste saisissant entre sa vie et la vocation à laquelle elle était appelée. Ce choc spirituel fut un tournant : après réflexion et avec le consentement de son époux, elle renonça aux vanités du siècle et entra au monastère de Jully-les-Nonnains, en Bourgogne, sous la règle bénédictine.
Rapidement reconnue pour sa ferveur et son sens du gouvernement, elle devint prieure du couvent et dut faire face à l’afflux de nouvelles vocations. Pour répondre à cet essor, elle fonda un autre monastère à Crisenon. Elle s’éteignit dans la paix du Christ en 1141 et fut inhumée à Jully.
Le culte de la bienheureuse Ombeline fut confirmé en 1703, et sa mémoire, initialement fixée au 21 août, est désormais célébrée le 12 février au Martyrologe romain, ainsi que dans le calendrier cistercien. Son unique représentation connue, un tableau d’Adrien Richard, est conservée dans l’église d’Orgelet, dans le Jura.
Par sa conversion exemplaire et son abandon total à la vie religieuse, Ombeline incarne le chemin de la grâce, montrant que nul n’est à l’abri d’un appel à la sainteté.
Avec Nominis