Le lundi 10 février dernier, le pape François a adressé une lettre sans précédent aux évêques américains, attaquant vigoureusement la politique migratoire du Président Donald Trump et incitant les catholiques à suivre son exemple. Mais dans cette guerre ouverte, le Pape semble oublier que ses alliés démocrates, Joe Biden et Barak Obama, ont également eu des pratiques bien plus sévères en matière d’immigration.
Le Pape François ne cache plus son animosité envers le Président Trump. Cette hostilité, qui se manifestait déjà dans des gestes politiques comme la nomination du cardinal Robert W. McElroy à l’archevêché de Washington, atteint un sommet avec la récente lettre adressée aux évêques américains. D’un ton ferme et indigné, François fustige le « programme de déportations massives » en cours aux États-Unis, incitant les clercs à se dresser contre cette politique, au nom de la solidarité et de la fraternité. Mais derrière cet appel se cache une vision politique clairement orientée, négligeant les réalités complexes de l’immigration et les actions de ses propres alliés politiques.
Cette prise de position est d’autant plus surprenante qu’elle manque de fondement factuel. En effet, le Pape semble ignorer que, loin d’être une nouveauté de l’administration Trump, les politiques d’expulsions massives sont en réalité une continuité des actions menées sous les présidences de Barack Obama et Joe Biden. En fait, c’est sous Biden que le record des expulsions et des rapatriements a été atteint, avec 4,44 millions de personnes renvoyées chez elles en seulement deux ans, bien au-delà de ce qu’a réalisé Trump. Mais à Rome, une silence assourdissant entoure les pratiques de l’administration démocrate.
En contraste frappant, jamais le pape François n’a adressé une telle lettre aux évêques américains concernant la politique d’avortement de Joe Biden, une mesure que l’administration a radicalement soutenue. Au contraire, le Pape a traité Joe Biden et Nancy Pelosi, fervents défenseurs de l’avortement, comme des invités de marque au Vatican, en dépit des efforts de certains évêques pour empêcher la communion à ces mêmes responsables politiques.
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Dans sa quête pour influencer la politique mondiale, François semble perdre de plus en plus sa neutralité et sa crédibilité. Chaque intervention publique du Pape sur des questions politiques – qu’il s’agisse de l’immigration ou de l’avortement – semble favoriser un agenda partisan, oubliant parfois les principes universels de la doctrine sociale de l’Église. Il ne fait plus appel à l’unité des croyants, mais s’engage activement dans des conflits, poussant ses opinions personnelles au détriment des vérités immuables de la foi catholique.
Ce n’est pas un secret que la relation entre le Vatican et l’administration Trump a été tendue, mais en ciblant de manière aussi directe un homme élu démocratiquement, François ne fait qu’aggraver la division. Le pape aurait-il oublié que, sous son propre mandat, les politiques migratoires des États-Unis ont toujours comporté une dimension humaine complexe, parfois nécessaire pour protéger les citoyens américains tout en répondant aux défis globaux de l’immigration ?
Si le pape continue sur cette voie, il risque de perdre la confiance de nombreux catholiques à travers le monde, qui attendent de leur pasteur une conduite claire et non partisane, guidée par la sagesse de l’Évangile plutôt que par des considérations politiques immédiates. La guerre déclarée par François à Trump n’est peut-être qu’un symptôme de la perte de crédibilité croissante de la papauté, et du rôle du Vatican dans le monde moderne.
Le Pape et la doctrine chrétienne ne sont pas là pour se mêler des luttes et des conflits de ce monde, mais pour sauver les âmes. La mission du Pape est de guider les fidèles sur le chemin du salut, en proclamant la vérité de l’Évangile et en offrant la miséricorde de Dieu. L’Église n’est pas un juge partisan des tumultes humains, mais un refuge spirituel où l’on cherche à vivre selon les enseignements du Christ. Les catholiques se tournent vers le Saint-Siège non pas pour des prises de position politiques, mais pour trouver la lumière divine qui les mène à la paix intérieure et à la réconciliation avec Dieu.