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Calomnie contre le cardinal Becciu : la justice vaticane condamne l’instigateur du scandale

Le journaliste Nicola Giampaolo - DR
Le journaliste Nicola Giampaolo - DR
Après des années de rumeurs et d’accusations infondées, le tribunal du Vatican a reconnu coupable l’historien et journaliste Nicola Giampaolo. Figure mise en avant par les médias italiens, notamment dans l’émission d’enquête Report

Le tribunal de l’État de la Cité du Vatican a rendu une décision marquante dans une affaire qui, depuis plusieurs années, a profondément agité la presse italienne et les milieux ecclésiastiques. Nicola Giampaolo, qui se présentait comme postulant à des causes de béatification et figure centrale dans certaines reconstructions médiatiques diffusées par l’émission d’investigation Report, a été condamné à trois ans et six mois de prison pour calomnie, avec interdiction d’exercer des fonctions publiques pendant la même durée.Le tribunal l’a également condamné à verser des dommages et intérêts de 15 000 euros au cardinal Giovanni Angelo Becciu, 15 000 euros au Dicastère pour les Causes des Saints, et 20 000 euros au père Bogusław Turek, sous-secrétaire du même dicastère, ainsi qu’à payer l’ensemble des frais de justice. Le jugement, rendu le 29 octobre 2025, a été publié le lendemain sur le site officiel du Dicastère pour les Causes des Saints.

Cette condamnation survient après des années de rumeurs, d’insinuations et de campagnes médiatiques qui ont porté atteinte à la réputation du cardinal Becciu. Les déclarations de Giampaolo, jugées mensongères et gravement diffamatoires, avaient été présentées par Report comme des éléments-clés d’une enquête télévisée ayant largement contribué à ternir l’image du prélat.Le tribunal du Vatican a établi que ces accusations étaient sans fondement et constituaient une volonté manifeste de nuire. Le cardinal Becciu, reconnu comme partie lésée, a vu ainsi réaffirmée son innocence, après des années de souffrance morale et de suspicion publique.

Cardinal Angelo Becciu

En juillet 2024 nous avions interviewé le cardinal Becciu en exclusivité , il dénonçait un plan diabolique pour le détruire et précisait que le pape Francois était au courant des details de cette affaire:

De leur coté les avocats Fabio Viglione et Maria Concetta Marzo, défenseurs du cardinal Becciu, ont salué la décision comme une victoire du droit et de la vérité :
« Le tribunal a pleinement accueilli notre thèse sur la nature du délit, appuyée par le promoteur de justice. Cette sentence est importante, car elle reconnaît que le cardinal Giovanni Angelo Becciu a été injustement et faussement accusé de comportements graves qu’il n’a jamais eus, subissant un préjudice considérable à sa réputation. »Pour le cardinal, cette décision constitue une étape essentielle de sa réhabilitation après une longue épreuve personnelle et médiatique.Au-delà de la dimension judiciaire, cette affaire soulève des questions fondamentales sur le rôle et la responsabilité des médias, en particulier du service public. La crédibilité accordée à Giampaolo par les auteurs de Report, sans vérification suffisante, met en lumière les dérives d’un journalisme d’enquête parfois guidé davantage par la recherche du scandale que par la quête de vérité.

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Dans un contexte marqué par la polarisation et la course à l’audience, ce cas illustre la fragilité des mécanismes de vérification et la puissance destructrice de la parole médiatique. Comme l’a rappelé Mario Becciu, frère du cardinal et universitaire, dans un message publié sur le site Kirazym.org :
« L’enquête menée en s’appuyant sur un pantin condamné en première instance par le tribunal du Vatican démontre la partialité et l’usage abusif du service public. Cette condamnation révèle la colossale calomnie ourdie pour détruire une personne innocente. Comme le dit le Livre de Ben Sira (28,18) : “Plus d’hommes périssent par la langue que par l’épée.” »

La sentence du 29 octobre ne clôt pas seulement une affaire judiciaire : elle ouvre une réflexion plus large sur la protection de la dignité des personnes et sur l’usage responsable des outils médiatiques. Elle rappelle que la liberté d’informer exige rigueur, discernement et respect de la vérité.Pour l’Église, cette décision du tribunal vatican constitue un signe fort de transparence et de justice, conforme à l’esprit voulu par le pape Léon XIV, qui n’a cessé de rappeler que « la vérité, servie dans la charité, demeure la première exigence de toute communication chrétienne ».

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