Camille Costa de Beauregard naît à Chambéry, en Savoie, le 17 février 1841, dans une famille aristocratique résidant alternativement entre la ville et leur château à La Motte-Servolex. Son père, le marquis Pantaléon, est un haut parlementaire à Turin, connu pour son intégrité et sa foi inébranlable. Sa mère, Marthe de Veyrac, marque profondément l’éducation de ses neuf enfants par son expérience de la perte et de la vie éphémère.
La jeunesse de Camille est marquée par une éducation rigoureuse mais empreinte de charité et de générosité. Après des années d’études chez les Frères des Ecoles Chrétiennes et dans différents collèges jésuites, sa santé est mise à rude épreuve par une maladie grave. Guidé par l’abbé Chenal, il se retire au château familial pour se rétablir, entamant une période de réflexion et de découverte personnelle.
À 22 ans, il vit une expérience spirituelle intense qui le conduit à renouer avec sa foi d’enfance et à répondre à l’appel du Seigneur en embrassant la prêtrise. Après ses études au Séminaire Français de Rome, il retourne à Chambéry pour se consacrer à ses semblables, refusant les honneurs et préférant se dévouer aux plus démunis.
Son engagement se matérialise notamment par la création de l’Orphelinat du Bocage, où il accueille et éduque des jeunes orphelins dans un esprit familial et chrétien. Il leur offre une éducation intégrale, mêlant travail, loisirs et foi, dans le but de former des hommes solides et vertueux.
Malgré sa santé fragile, Camille dirige l’Orphelinat jusqu’à sa mort en 1910, laissant derrière lui un héritage de dévouement et de charité. Sa réputation de sainteté se répand, et sa cause en béatification est ouverte à Rome. Aujourd’hui encore, son esprit demeure vivant à travers les œuvres qu’il a fondées et l’inspiration qu’il continue de susciter chez ceux qui croient en sa mission.
Le miracle du mouchoir
En 2015, la réputation de sainteté de Camille Costa de Beauregard a été confortée, 105 ans après son décès en 1910. En effet, la documentation d’un miracle attribué à son intercession a été découverte, ravivant ainsi l’intérêt pour sa béatification, qui avait été ouverte au niveau diocésain en 1961.
Le miracle en question concerne un enfant ayant subi un grave traumatisme à l’œil lors d’un accident de jeu. Malgré les sombres pronostics du médecin quant à la perte définitive de l’œil, l’enfant a été guéri après qu’une infirmière a utilisé le «mouchoir béni» pour essuyer l’œil, déclenchant ainsi le miracle.
En 1991, Jean-Paul II a reconnu les vertus héroïques de Camille Costa de Beauregard, lui accordant le titre de «Vénérable Serviteur de Dieu».La Fondation du Bocage, gérée par les salésiens de Don Bosco, continue son action avec une maison d’enfants à vocation sociale et un lycée agricole qui porte son nom.
Le 14 mars Le pape François a autorisé la promulgation du décret en vue de la béatification de Camille Costa de Beauregard.
Documentaire sur sa vie
Source annuaire catholique de Savoie