Les catholiques occupent une place significative au sein du Parlement suisse, représentant environ 40% des élus, selon une étude de l’Institut de sciences politiques de l’Université de Berne, relayée par divers médias suisses le 24 juillet 2024 dernier. Ce rapport met en lumière la forte représentation des catholiques par rapport à d’autres confessions, les réformés suivants avec 32% des députés.
C’est le site cath.ch qui indique que cette représentation des catholiques est particulièrement notable au Conseil des États, où ils constituent environ 56% des conseillers, contre 21% pour les réformés. Dans le Conseil national, les catholiques représentent 37 % des députés, tandis que les réformés en comptent 34 %. Ces chiffres témoignent d’une certaine disproportion, d’autant plus qu’en 2022, seulement 32% de la population suisse se déclare catholique, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS).
En revanche, les « sans-religion » sont sous-représentés à l’Assemblée fédérale. Bien qu’ils composent 34% de la population en 2022, ils ne représentent que 23% des parlementaires, se déclarent ainsi en troisième position. Plus précisément, ils forment 14% des conseillers d’État et 25% des conseillers nationaux. Les musulmans sont également sous-représentés au sein de l’Assemblée fédérale. Alors que près de 6% de la population se déclare musulmane, ce chiffre ne dépasse pas 1% parmi les parlementaires. Pour la communauté juive, les chiffres sont similaires, avec 0,2% dans la population et 0,9% au Parlement.
Le site cath.ch indique que le Centre (anciennement PDC) est fortement dominé par les catholiques, qui représentent 84% de ses parlementaires fédéraux, suivis par 12% de réformés et environ 5% de sans confession. L’étude indique que dans les partis UDC et PRD, les parlementaires chrétiens sont également très majoritaires (89%), mais avec un équilibre plus marqué entre catholiques et réformés.
À l’UDC, 44% des députés se déclarent réformés, 42% catholiques et 3% d’autres confessions chrétiennes. Au PLR, les chiffres sont de 45% réformés, 39% catholiques et 6% d’autres confessions. En revanche, les personnes sans confession constituent une majorité au Parti socialiste (environ 52 % des élus) et sont fortement représentées chez les Verts (46 %) et les Vert’libéraux (36 %).
L’étude indique qu’il convient de nuancer ces résultats, qui reposent sur des déclarations personnelles des élus, un sondage par e-mail et des recherches dans les médias. Les chercheurs ont ainsi pu recueillir les données de 232 des 246 membres actifs de l’Assemblée fédérale.
