Le pape François a donc introduit un nouveau « péché contre les migrants » lors d’une veillée pénitentielle à la basilique Saint-Pierre. Cette demande de pardon, qui vise à reconnaître l’indifférence de l’Église envers les souffrances des migrants, soulève des questions profondes sur la redéfinition du péché dans le contexte contemporain.
Au lieu de se concentrer sur les vérités immuables de la foi révélées par La Parole , cette initiative semble davantage motivée par une idéologie jésuite façon « je refais le monde », qui mélange les péchés originels, clairement définis par les Écritures, avec des situations liées à une détresse migratoire dont les pays d’accueil européens n’ont certainement pas la solution à eux seuls.
Cette nouvelle » sur-culpabilisation » ne semble pas tenir compte des situations de tension qu’engendrent l’arrivée des hommes et des femmes de culture et de religion différente. Notons que les pays d’origine de ces populations sont en grande partie responsables de ces exodes. Où se trouve le caractère peccamineux fasse à un phénomène dont nous sommes pas à l’origine ?
Ces hommes et ces femmes dans leur grande majorité sont-ils eux aussi prêts à accueillir nos coutumes et notre foi ?
L’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Gerhard Müller, a récemment commenté cette tendance lors de la même veillée. Il a décrit la situation comme une « litanie en version idéologique », soulignant que cette demande de pardon pour des péchés nouvellement inventés ne représente pas la profondeur de la crise de la foi en Christ.
Le cardinal a également fait état d’une « célébration pénitentielle qui semble plus préoccupée par des discours politiquement corrects que par la vraie repentance, témoignant de l’absence de préoccupations réelles face à la dégradation de la foi.
Cette initiative de redéfinir le péché selon des considérations géopolitiques semble laisser présager un changement dans la doctrine catholique: l’on assite à un mélange de vérités doctrinales et d’enjeux sociopolitiques, à l’instar d’une génération qui se complait dans une culpabilisation superficielle. En effet, ces demandes de grâce, émises par les cardinaux, semblent plus orientées vers la conformité avec les normes des sociétés modernes que vers un véritable examen de conscience.
Ce phénomène de sur-culpabilisation, alimenté par une vision axée sur l’inclusivité, ne fait que renforcer une adhésion à une doctrine façonnée par des considérations humaines. L’Église risque de perdre de vue son rôle divin, se complaisant dans une auto-flagellation idéologique.
La redéfinition du péché contre les migrants, s’inscrit dans une tendance inquiétante qui pourrait altérer profondément la perception de la foi catholique. Cette volonté de remodeler le péché pour l’adapter aux contextes politiques, soutenu par une idéologie qui légitime la culpabilité collective, constitue un signal d’alarme.
Les catholiques doivent s’interroger sur la direction qui prend l’Église. Si elle souhaite vraiment rester fidèle à sa mission divine, elle doit s’opposer à la tentation de sacrifier La Vérité sur l’autel de la conformité sociale du moment.