Une rupture liturgique et symbolique majeure a marqué l’arrivée du cercueil du pape François dans la basilique Saint-Pierre de Rome, ce mercredi 23 avril. Dès 8 heures du matin, une foule de fidèles s’était amassée place Saint-Pierre pour apercevoir le cercueil en bois clair capitonné de rouge, contenant la dépouille du souverain pontife décédé le 21 avril. Le cortège solennel a quitté la résidence Sainte-Marthe, où le pape François a vécu depuis son élection en 2013, sous les chants liturgiques de la chapelle Sixtine et le glas des cloches de la basilique.
Contrairement à la tradition, le cercueil n’est pas posé sur un catafalque. Il repose à même le sol, devant le maître-autel, sous le baldaquin monumental de Bernin. « À la demande expresse de Jorge Bergoglio, qui aspirait à plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux ».
Revêtu d’une mitre blanche et d’une chasuble rouge, le pape tient entre ses mains un chapelet. Huit gardes suisses, en grande tenue et armés de hallebardes, encadraient le cercueil, porté par les membres du cérémonial pontifical. Ce choix de dépouillement a suscité de nombreuses réactions, certains catholiques regrettant une simplification excessive des rites qui ont pourtant forgé la grandeur du cérémonial romain.
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Pendant trois jours, les fidèles pourront se recueillir devant la dépouille du pape : mercredi de 11 heures à minuit, jeudi de 7 heures à minuit et vendredi de 7 heures à 19 heures. Les autorités vaticanes ont prévu un dispositif logistique renforcé : barrières de sécurité, distribution d’eau, renforcement du transport en commun, et contrôles accrus aux abords du Vatican. En 2022, lors du décès de Benoît XVI, plus de 200 000 personnes s’étaient déplacées pour un dernier adieu. Une affluence équivalente est attendue cette semaine.
Les obsèques du pape François auront lieu samedi matin sur la place Saint-Pierre, présidées par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège cardinalice. Conformément à sa volonté, le pape sera inhumé non pas dans les grottes vaticanes où reposent ses prédécesseurs, mais dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome, en hommage à la Vierge Marie à laquelle il était particulièrement attaché.
