Un attentat à la bombe a eu lieu le 15 janvier dans une église pentecôtiste située dans la région de Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), faisant au moins 10 morts et 39 blessés. L’attaque a eu lieu alors que les fidèles assistaient au culte lorsqu’un “engin explosif improvisé” a explosé aux alentours de 11h45. Une personne de nationalité kenyane a été arrêtée. L’armée congolaise a déclaré qu’il s’agissait d’un “acte purement terroriste” des ADF (Forces démocratiques alliées), un groupe rebelle ougandais affilié à l’État islamique. Le groupe État islamique a revendiqué l’attentat.
Les ADF sont particulièrement actives dans la région de Nord-Kivu qui borde la frontière ougandaise, et figurent parmi les groupes islamistes les plus meurtriers. Ils sont accusés d’avoir commis des massacres de civils en RDC et d’avoir frappé à plusieurs reprises l’Ouganda. Cet attentat islamiste intervient quelques jours avant la visite du pape François en RDC.
Le Pape est attendu le 31 janvier dans la capitale où il doit rester jusqu’au 3 février. Il ne se rendra pas à Goma, dans l’est du pays, alors que cela était prévu en juillet 2022 avant que son voyage ne soit annulé officiellement pour des raisons de santé. La sécurité de cette région de Nord-Kivu, déjà précaire à l’époque, a probablement contraint les organisateurs à annuler ce déplacement interne. Le Pape prononcera un discours adressé aux victimes des violences dans l’est du pays.
