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Drôles d’élections européennes au sein de l’Eglise : les progressistes soutiennent le Statu Quo et les conservateurs prônent le changement

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Dans cette Union européenne en pleine effervescence électorale, les rôles semblent se renverser au sein de l’Église. Les progressistes, avec un air assuré, appellent curieusement à voter pour le pouvoir en place, tandis que les conservateurs et traditionalistes osent remettre en question l’état actuel des choses.

On pourrait se demander ce que signifie vraiment ce “progressisme” qui, ironiquement, semble vouloir figer les choses telles qu’elles sont. Les progressistes catholiques, censés être des agents du changement, semblent plus enclins à conforter les politiques dominantes actuelles de l’Union européenne. Leurs aspirations pour une immigration élargie, un système de santé uniformisé et d’autres agendas semblent étrangement alignées sur les intérêts des pouvoirs en place.

La partie de l’Église progressiste qui donne aujourd’hui ses indications aux électeurs risque t-elle de devenir la voix du système en faisant abstraction des sujets fondamentaux qui séparent l’Eglise des ” valeurs modernes”

On a l’impression d’une allégeance aux pouvoirs en place à n’importe quel prix, même au prix du reniement… d’un triple reniement : euthanasie, avortement, LGBT.

Entendront-ils le coq chanter au petit matin..?

Pendant ce temps, les conservateurs et traditionalistes, souvent regardés de travers, semblent être les vrais porteurs de changement. Leur capacité à critiquer l’Union européenne et à proposer des alternatives démontre une volonté authentique de remise en question.

L’Eglise qui se veut être présente dans l’actualité électorale est en fait absente parce qu’elle est garante d’une continuité et non inspiratrice d’un changement.

La Commission des Épiscopats de l’Union européenne (COMECE) a publié une déclaration ou plutôt un plaidoyer pro-européen pour l’institution et le fonctionnement actuelle de l’Europe avec ses dérives et ses errances éthiques, alors que faut -il comprendre ?

Est-ce la peur qui tenaille l’esprit de nos prélats au point de ne pas ouvrir la porte au changement ? La peur de quoi , du pire ..? disons qu’au vue de l’état actuel de l’institution européenne il sera difficile de faire pire …

Est-il temps de remettre en question cette idée selon laquelle le progressisme est synonyme de changement. Peut-être que, pour une véritable transformation en Europe, il est temps de se détourner du progressisme et d’explorer d’autres voies?

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