Le 18 avril dernier, lors d’une audience avec le pape François, le supérieur général de l’ordre des Carmes Déchaussés a officiellement soumis une proposition pour que sainte Édith Stein soit nommée docteur de l’Église. Cette démarche est la première étape d’un processus qui pourrait aboutir à une reconnaissance formelle des contributions théologiques de Stein sous le titre de “doctor veritatis”, ou docteur de la vérité.

“Dieu n’exige rien de l’homme sans lui donner simultanément la force correspondante.” extrait de La Puissance de la Croix.

Si cette nomination est acceptée, Édith Stein deviendrait la cinquième femme à recevoir ce titre prestigieux, en hommage à ses recherches approfondies et à son impact dans le domaine de la théologie. Le processus de canonisation, nécessaire à cette nomination et facilité par le pape Jean-Paul II à la fin du 20e siècle, a déjà été accompli.

Édith Stein, connue également sous le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix, a eu un parcours remarquable marqué par une conversion du judaïsme au catholicisme après avoir été profondément influencée par la lecture de la biographie de Sainte Thérèse d’Avila. Sa carrière académique l’a vue collaborer avec des philosophes renommés et devenir la première femme à obtenir un doctorat en philosophie en Allemagne.

“Je sais que j’ai à mes côtés quelqu’un en qui je peux avoir confiance sans aucune réserve, et c’est une chose qui donne calme et force.” extrait de chemin vers le silence intérieur.

Son entrée dans l’ordre des Carmes Déchaussés en 1933 a marqué le début d’une période de profonde réflexion et de contribution intellectuelle qui a continué jusqu’à son arrestation par la Gestapo en 1942 en raison de ses origines juives. Elle fut ensuite envoyée à Auschwitz, où elle mourut dans la chambre à gaz.

La vie et l’œuvre d’Édith Stein continuent d’inspirer et son potentiel titre de docteur de l’Église soulignerait son rôle significatif dans la pensée théologique et spirituelle.

“Le Sauveur nous a précédés sur le chemin de la pauvreté. Tous les biens du ciel et de la terre lui appartenaient. Ils ne présentaient pour lui aucun danger : il pouvait en faire usage tout en gardant son coeur entièrement libre. Mais il savait qu’il est presque impossible à un être humain de posséder des biens sans s’y subordonner et en devenir esclave. C’est pourquoi il abandonna tout et nous montra ainsi par son exemple plus encore que par ses paroles que seul possède tout celui qui ne possède rien“. extrait de source cachée.