Le pape François a récemment accepté la démission de l’évêque allemand Franz-Josef Bode, qui était vice-président de la conférence des évêques allemands depuis 2017. Cette décision a été prise après que Bode ait été critiqué pour sa gestion des cas d’abus sexuels dans son diocèse d’Osnabrück, dans le nord-ouest de l’Allemagne. Bien que Bode ait initialement refusé de démissionner malgré les preuves de sa mauvaise gestion des cas d’abus, un rapport intérimaire publié en septembre 2022 a finalement conduit à sa démission acceptée par le pape François.

Le rapport intérimaire, intitulé “Violences sexuelles contre des mineurs et des personnes vulnérables par le clergé dans le diocèse d’Osnabrück depuis 1945”, a révélé que Bode avait “à plusieurs reprises” maintenu en poste des personnes accusées d’abus ou les avait nommées à d’autres postes, y compris à des tâches de gestion dans les soins pastoraux pour les jeunes. Cette mauvaise gestion a été un sujet de préoccupation pour de nombreux membres de l’Église catholique, en particulier ceux qui ont été victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé.

La démission de Bode a été un choc pour certains membres de l’Église catholique en Allemagne, car il avait récemment annoncé qu’il mettrait en œuvre des résolutions controversées, telles que la bénédiction liturgique des unions homosexuelles.

Cette décision a été prise dans le cadre de la Voie synodale allemande, un processus en cours qui examine les changements nécessaires dans l’Église catholique en Allemagne.

En réponse à la nouvelle de la démission de Bode, le président de la conférence des évêques allemands, l’évêque Georg Bätzing, a déclaré : “Aujourd’hui, je perds mon compagnon le plus proche sur la voie synodale, qui a encore de nombreuses étapes à franchir”. Cette déclaration témoigne de l’importance de Bode dans le processus de la Voie synodale allemande et de la tristesse que sa démission a pu causer à certains membres de l’Église catholique.

La démission de Bode a également ravivé les préoccupations concernant la gestion des cas d’abus sexuels commis par des membres du clergé en Allemagne. Plusieurs autres évêques allemands, dont le cardinal Reinhard Marx, le prédécesseur de Bätzing en tant que président de la conférence des évêques allemands, ainsi que l’archevêque de Hambourg Stefan Heße, ont également été accusés de mauvaise gestion des cas d’abus sexuels. Toutefois, ces évêques sont toujours en fonction et il reste à voir si leur gestion des cas d’abus sexuels sera examinée de manière plus approfondie à l’avenir.

*Vice-président de la conférence des évêques allemands de 2017 à 2023