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En évoquant les abus, le pape lance un fulgurant « N’ayez pas honte de dénoncer » !

Photo : Influenzando
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Il a insisté avec force sur la politique de « tolérance zéro » envers ces abus.

Ce 14 juillet, devant les Clercs réguliers de la Mère de Dieu, les Basiliens de saint Giosafat et les Lazaristes – Congrégation de la Mission fondée en France en 1625 par saint Vincent de Paul –, le pape s’est affranchi de son discours écrit pour évoquer les abus commis sur les mineurs et les personnes vulnérables. Il a insisté avec force sur la politique de « tolérance zéro » envers ces abus. « S’il vous plaît, a-t-il martelé, ne cachez pas cette réalité […]. N’ayez pas honte de dénoncer. »

« Nous sommes religieux, nous sommes prêtres pour amener les gens à Jésus », a scandé le souverain pontife, condamnant la « concupiscence » de l’abuseur qui « détruit ». Il ne suffit pas d’accompagner l’abuseur, a-t-il dit aux religieux, il faut « protéger les autres ».

Auparavant, dans un entretien avec nos confrères de Reuters le 2 juillet, François avait expliqué :

« Nous devons nous battre contre chaque cas d’abus commis dans l’Église »,

rappelant que le rôle d’un prêtre est d’

« aider les gens à grandir et à les sauver »

et considérant qu’au contraire celui qui abuse « tue », le pape avait encore rappelé la « tolérance zéro » de l’Église pour les cas d’abus.

Au fil de son discours, le pape a aussi demandé aux religieux que le premier critère de discernement de leurs « méthodes », « instruments », et « styles de vie », soit l’évangélisation. Il a renvoyé dos à dos aussi bien les « rigidités » qu’ « une tolérance excessive et “de confort” ». Fustigeant le « sourire artificiel », « l’harmonie de façade » ou encore « une homogénéité aplatie par la personnalité du supérieur ou de quelques leaders », il a appelé à vivre « une fraternité libre ».

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