L’arrivée du pape a été saluée par une foule émue et manifestement heureuse de voir le Saint père dans l’ile de beauté. Entre chants corses religieux , applaudissements et cris de joie l’on a senti une ferveur populaire, témoin de cette piété du peuple qui plait tant au pape François.
Le pape François, entouré de nombreux évêques et prêtres, a pris la parole en Français en début de messe .Puis le pape a prononcé une homélie en italien. Rappelant que « la joie chrétienne n’est pas une joie de carnaval mais c’est la joie du cœur ». Le pape a précisé qu il n’avait jamais vu autant d’enfants que en Corse ( à part au Timor) : « c’est votre joie et votre gloire«
Le Saint Père a invité les fidèles à s’engager « pour la paix et la justice » face aux conflits qui secouent le monde. « Frères et sœurs, malheureusement nous savons bien que dans certains pays les causes sérieuses de souffrance sont nombreuses : la misère, les guerres, la corruption, la violence », a-t-il déclaré, appelant à une prise de conscience collective.
Faisant référence aux enfants ukrainiens qu’il reçoit lors de ses audiences, le pape a rappelé la souffrance des plus jeunes, « qui ne sourient pas ». Il a ajouté : « S’il vous plaît, pensons à ces enfants venus d’une terre meurtrie par la guerre », soulignant l’importance de la prière et de l’attention envers les plus vulnérables.
Dans un contexte d’incertitude mondiale, François a encouragé les chrétiens à trouver leur joie en Dieu, affirmant que « face aux désastres qui oppressent les peuples, l’Église proclame une espérance certaine qui ne déçoit pas puisque le Seigneur vient habiter au milieu de nous ». Il a insisté sur le fait que, « en tout temps et au milieu de toutes les tribulations, le Christ est la source de notre joie. Cette joie, gardons-la toujours dans notre cœur. »
Évoquant la situation en Corse, le pape a salué la vitalité chrétienne de l’île. « En Corse, Dieu merci, les jeunes catéchumènes sont nombreux ! » a-t-il lancé avec enthousiasme. « Continuez sur cette voie : l’Église est féconde quand elle est joyeuse. »
Dans son homélie, le pape a également souligné le rôle des aînés, affirmant que « les ainés sont la sagesse du peuple » et encourageant les fidèles à les écouter et à les honorer. Il a posé une question : « Quelle est mon attitude face aux aînés ? Est-ce que je prends du temps avec eux ? Est-ce que je les écoute ? »
Le pape a aussi célébré l’importance de la piété populaire et des confréries, un élément clé de la culture religieuse en Corse. Il a mis en avant leur capacité à « éduquer au service gratuit du prochain, qu’il soit spirituel ou corporel », et les a encouragées à « se rendre toujours proches par leur disponibilité, notamment envers les plus fragiles. »
François a conclu son homélie en dénonçant les excès du « consumérisme », affirmant : « Le Chrétien ne doit pas vivre dans l’angoisse. » Il a illustré son propos en évoquant des scènes observées à Rome : « Je voyais ces jours-ci à Rome dans les rues tant de personnes aller faire des courses avec cette anxiété du consumérisme, et après, ils disparaissent et il n’en reste rien. »
Le Pape François en Français