Comme un feuilleton qui apporte chaque jour un rebondissement , nous avons de nouveau été contactés par le Collectif pour la défense de l’église Saint-Maurice de Pont-de-Vivaux. Après avoir publié en exclusivité leur demande solennelle adressée au pape Léon XIV réclamant la démission de Monseigneur Jean-Marc Aveline, les fidèles marseillais veulent mener au bout leur opération vérité. Rappelons que l’hebdomadaire Paris Match a publié cette semaine un dossier de huit pages intitulé « Église de Marseille, le poids du silence », revenant largement sur la gestion des abus dans son diocèse par Monseigneur Aveline.
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Le collectif de fidèles regroupé autour de Monsieur Bernard Franchi poursuit ses démarches en vue d’obtenir des éclaircissements sur la gestion passée de la paroisse. Monsieur Franchi tient à préciser : « Aucun courant idéologique ne motive mon action, ni de droite ni de gauche. C’est par fidélité à l’Église que je trouve l’énergie de dénoncer tout un système. » Arrière-petit-fils d’un garde papal corse, il prend à cœur cette démarche de vérité.C’est dans cette perspective qu’il ouvre un nouveau chapitre, en revenant sur la gestion de la paroisse et en pointant des zones d’ombre qui mériteraient, selon lui, des éclaircissements.
Dans ce contexte, Monsieur Franchi demande officiellement des comptes sur les années de gestion de la paroisse par le Père Charles Sighieri. Il formule ses interrogations dans la justification des dépenses et dans la communication diocésaine :« En novembre 2019, lorsque la décision a été prise de fermer l’église “officiellement pour un motif de dangerosité”, à l’époque, ma femme affirme qu’après plusieurs visites, elle n’a jamais vu la moindre brique tomber. Je m’interroge également sur les nombreuses notes de frais du Père Charles Sighieri, allant jusqu’à inclure son anniversaire… Aujourd’hui, je regrette que personne n’ accepte de collaborer à ma démarche de vérité. »
Le collectif rappelle qu’à l’arrivée du Père Charles Sighieri en septembre 2017, « la situation financière de la paroisse était excédentaire. Les locations des salles paroissiales, les quêtes, mariages, baptêmes et enterrements assuraient une trésorerie solide, complétée par un livret d’épargne bien fourni.« Lors du premier Conseil paroissial, auquel participait Madame Franchi, le nouveau curé aurait déclaré : « Je ne veux plus rien avoir avec les affaires de mon prédécesseur ».Madame Franchi de poursuivre : » peu à peu, les locations de salles du premier étage ont été arrêtées, y compris celle de l’ancienne église Chirié, officiellement pour des raisons de sécurité et d’accessibilité. » Pourtant, rappelle le collectif, « l’église Saint-Maurice reste la seule du secteur véritablement accessible aux personnes handicapées, avec stationnement sur le parvis. » et de conclure « dès 2018, les finances avaient fortement chuté et le livret d’épargne avait disparu. » »De nombreuses activités privées passaient désormais en notes de frais, Monseigneur Aveline en avait -il connaissance ?Nous souhaitons obtenir le détail comptable à partir de 2017 afin d’analyser sereinement si la version du diocèse sur la prétendue « non-rentabilité » de Saint-Maurice est crédible », indique le collectif.
Celui-ci demande également à consulter le document initial de 2019 justifiant la fermeture de l’église, qualifiée de “dangereuse” et de conclure : « Nous sommes aussi outrés de voir systématiquement mentionnée l’église d’Auriol pour le père Charles Sighieri , mais de n’entendre jamais parler de la dernière paroisse où il a officié à Saint-Maurice à Pont-de-Vivaux. » Enfin de s’interroger : » Après avoir consulté les comptes 2023, largement déficitaires, l’on s’interroge aussi sur le coût de la venue du pape François à Marseille en 2024 , à quels depens ?« .
Monsieur Franchi tient à préciser que lui et sa femme prient tous les jours pour le cardinal Aveline et estiment « qu’il serait opportun qu’un nouvel évêque soit nommé à Marseille afin de permettre à Monseigneur Jean-Marc Aveline de se consacrer pleinement à ses autres charges », notamment en tant que président de la Conférence des évêques de France et membre de la Curie romaine.
