Les leaders religieux des principales confessions ont pris la parole lors d’une conférence de presse tenue le mardi 23 janvier, en préparation à une prochaine rencontre avec le président de la République. Au cours de cette conférence, ils ont une fois de plus exprimé leur opposition à l’aide à mourir, alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à présenter un projet de loi en février.

La question de la fin de vie a suscité des débats intenses en France ces dernières années, et le gouvernement a récemment ouvert la voie à une possible exception pour l’euthanasie. Cependant, les responsables religieux restent fermes dans leur position contre cette évolution législative.

Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a souligné la prudence des leaders religieux quant à la nécessité d’une nouvelle loi. Il a rappelé que la loi Claeys-Leonetti, en vigueur depuis quelques années, répondait déjà à de nombreuses préoccupations en matière de fin de vie. Pour lui, l’objectif principal devrait être de renforcer l’application de cette loi existante.

“Nous sommes très prudents sur la nécessité d’une loi. La loi Claeys-Leonetti répondait à beaucoup de nécessités, l’enjeu est de la faire vivre davantage”, a déclaré Eric de Moulins-Beaufort lors de la conférence de presse.

Il a également mis en avant un point essentiel de la loi actuelle, à savoir que les soins palliatifs ne sont pas encore suffisamment développés en France. Il a donc appelé à une mise en place plus large et efficace des soins palliatifs dans tout le pays, avant de considérer d’autres évolutions législatives.

La position des responsables religieux reflète la divergence d’opinion au sein de la société française concernant la fin de vie et l’aide à mourir. Alors que certains prônent l’euthanasie comme une option nécessaire pour soulager la souffrance des patients en phase terminale, d’autres, y compris les leaders religieux, insistent sur l’amélioration des soins palliatifs et la préservation de la vie jusqu’à son terme naturel.