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Foi catholique et réussite : l’exemple de la famille Mulliez

L’exemple des Mulliez prouve que réussite et foi peuvent marcher main dans la main, et que l’entrepreneuriat peut, tout en étant profitable, rester profondément humaniste.

Dans un monde où la réussite financière semble parfois incompatible avec la morale et l’éthique, la famille Mulliez offre un exemple notoire de comment allier foi catholique et prospérité. À travers son engagement pour des valeurs humanistes et solidaires, elle démontre que l’on peut faire fortune tout en restant fidèle aux principes de l’Église, en particulier ceux énoncés par le Pape Jean XXIII dans son encyclique Mater et Magistra.

L’encyclique Mater et Magistra, publiée en 1961 par le Pape Jean XXIII, constitue un pilier des principes économiques catholiques. Ce texte offre une réflexion sur le rôle des catholiques dans le monde des affaires, affirmant notamment « le caractère naturel du droit de propriété privée parmi toutes les classes sociales ». Le Pape y rappelle que la dignité de la personne humaine, le bien commun et le partage sont des valeurs qui doivent guider les actions des croyants dans leurs affaires.

La famille Mulliez, dont l’histoire est intimement liée au groupe d’entreprises qu’elle a fondé, incarne parfaitement ces principes. La famille originaire du Nord de la France est une véritable institution en France, réunissant des enseignes de renom telles que Auchan, Decathlon, Leroy Merlin,Kiabi et bien d’autres. Ces entreprises sont à la fois des acteurs majeurs de l’économie et des exemples concrets d’entrepreneuriat fondé sur des valeurs chrétiennes.

Francis Mulliez, figure emblématique de la famille, a su transmettre ces valeurs aux nouvelles générations. « Ce qu’on avait suivi, c’est l’encyclique de Jean XXIII de 1961 », expliquait-il. « On a commencé à dire que la propriété privée constitue une incitation au travail, à l’initiative, au progrès, à l’épargne et à la constitution d’un patrimoine, à condition que la propriété soit accessible au plus grand nombre ».

Cette réflexion, inscrite dans la charte de l’association familiale Mulliez ( AFM ) rédigée en 1991, illustre la volonté de la famille de rendre la richesse accessible tout en respectant l’esprit de partage. Cette charte garantit l’application de ces principes catholiques dans la gestion de leurs affaires.

L’une des forces de la famille Mulliez est son engagement à l’égard du bien commun. En prônant un modèle économique humaniste, les membres du groupe visent non seulement la réussite économique, mais également un impact social positif, fondé sur la charité, la solidarité et la diffusion de la propriété. « le texte de l’encyclique est la base de l’organisation de l’actionnariat de notre famille c’est à dire une participation à une diffusion de la propriété », ajoute Francis Mulliez.

Mais la réussite de la famille Mulliez n’est pas uniquement mesurée par son immense fortune. Leur vraie richesse réside dans leur foi catholique. « Notre principal trésor, c’est notre foi », affirmait l’un des fondateurs de l’empire Mulliez. Cette conviction religieuse est la clé qui guide la famille dans ses décisions commerciales, mais aussi dans ses choix philanthropiques.

La famille organise deux fois par an des réunions à Marcq-en-Barœul, avec les 1 300 cousins dont environ 750 actionnaires dans le Nord de la France, pour échanger sur les valeurs qui doivent continuer à guider le groupe. Ces rencontres sont un moment de transmission des valeurs chrétiennes, afin que chaque membre de la famille reste fidèle à ces principes.

Sur le plan fiscal, il est vrai que la famille Mulliez a peut-être pris quelques « libertés » par rapport au texte du Pape Jean XXIII qui précise :« Le principe de base d’un régime fiscal juste et équitable consiste en ce que les charges soient proportionnelles à la capacité contributive des citoyens ».

Ce caractère  » proportionnel » des sommes à payer se traduit pour certains par des contributions colossales qui entrainent « la tentation d’optimiser la gestion » de ses revenus et de son patrimoine. Notons que cette démarche peut aussi être perçue comme un moyen de redistribuer autrement l’argent en étant plus généreux avec certaines œuvres caritatives.

La famille Mulliez est reconnue pour son engagement philanthropique

Leur mécénat, souvent invisible, soutient aussi bien des projets locaux que internationaux. Par exemple, en 1986, le groupe a investi dans la restauration de la Vieille Bourse de Lille, offrant 40% des fonds nécessaires, un acte significatif pour la préservation du patrimoine local. Leurs dons s’étendent également à des initiatives cultuelles et culturelles, comme la dotation de 6200 livres à des écoles catholiques du diocèse de Lille, via la fondation AnBer, créée en 1989.

L’implication philanthropique de la famille va au-delà des frontières françaises, avec des actions de soutien au Burkina Faso et dans d’autres pays d’Afrique, financées par l’association « Le Maillon ». Des projets d’agrandissement de bâtiments pour la Conférence épiscopale Burkina-Niger, ainsi que des réparations dans des presbytères, témoignent de leur engagement à l’international.

La famille ne se contente pas de financer des initiatives à grande échelle ; elle soutient également des causes comme l’éducation des jeunes et l’aide aux entrepreneurs en difficulté, à travers diverses fondations telles que la Fondation Decathlon ou la Fondation AnBer.

L’un des actes les plus remarquables a été la création d’une fondation après l’incendie de Notre-Dame de Paris, illustrant leur volonté de soutenir les projets de grande envergure, tout cela dans la plus grande discrétion, aucun chiffre n’avait été communiqué.

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Aider l’entreprenariat

Dans une rare interview datant du 28 août 2023 accordée à carenews.com , Blandine Mulliez,  fille d’André Mulliez, ancien PDG de Phildar et cousin du fondateur d’Auchan Gérard, présidente de la Fondation Entreprendre, défend l’entrepreneuriat comme un levier essentiel pour avoir un impact social, sociétal et environnemental.

Blandine Mulliez

Elle souligne que l’entrepreneuriat permet à chacun de « prendre sa vie en main » et d’agir en fonction de sa volonté d’impact. Depuis sa création en 2008, la Fondation soutient des projets visant à rendre l’entrepreneuriat accessible à tous, en particulier aux jeunes, aux femmes et aux personnes en difficulté. Un des programmes notables est [RE]AGIR, qui aide 3 000 entrepreneurs en difficulté à rebondir après un échec. La Fondation a distribué plus de 32 millions d’euros à des associations et touché 1,2 million de bénéficiaires. « L’entrepreneuriat est un levier essentiel pour avoir un impact », déclare-t-elle, soulignant l’importance de la solidarité et de la formation pour réussir dans ce domaine.

Ainsi, loin d’être une simple recherche de profits, la gestion de la famille Mulliez repose sur des valeurs chrétiennes solides, comme le respect de la dignité humaine, le bien commun, et le partage. Notons qu’à ce niveau de réussite il existe bien des rumeurs, bien des ragots , bien des allégations qui pour certaines n’ont que pour seul objectif de salir, détruire et nuire à la réputation d’une famille qui, n’étant pas parfaite, a su mettre au centre de son action des valeurs issues de l’Evangile.

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