C’est La République du Centre qui nous apprend que l’église Saint-Étienne de Briare, dans le Loiret, a été fermée en raison de troubles à l’ordre public. « Fermé pour cause de squattage », indique un panneau affiché sur la porte d’entrée de l’édifice. Depuis quelques jours, les habitants et visiteurs de la commune ont pu constater que l’église n’est plus ouverte au public, sauf pour les cérémonies officielles. Une situation déconcertante, qui soulève de nombreuses interrogations.
La décision de cette fermeture n’a pas été prise par la municipalité, mais par les responsables de la paroisse. Valérie Vicherat, première adjointe au maire en charge des finances et de la communication, a précisé : « La décision n’a pas été prise par la municipalité, mais par les personnes qui ont la responsabilité d’ouvrir et de fermer les lieux. » Selon la République du Centre, cette fermeture fait suite à des faits de plus en plus perturbateurs : des excréments retrouvés dans l’église, des désobligeances à l’encontre des visiteurs et des perturbations lors des cérémonies religieuses. Un homme aurait été identifié comme responsable de ces désagréments.
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Face à cette situation, et dans l’attente de solutions, les responsables de l’église ont décidé de fermer temporairement l’édifice au public, une mesure nécessaire pour protéger la tranquillité et la sécurité des lieux. Cependant, cette décision a des conséquences regrettables pour la commune, tant l’église Saint-Étienne joue un rôle important dans la vie touristique de Briare.
Des églises squattées, des églises brûlées, des églises profanées… Jusqu’où irons-nous dans les actes hostiles commis contre les églises ?
Cette fermeture à Briare n’est malheureusement pas un cas isolé. Partout en France, les églises, symboles de la foi chrétienne et du patrimoine, sont de plus en plus vulnérables face à des actes de violence, de négligence et de profanation. Des églises sont squattées, laissées à l’abandon, tandis que d’autres sont brûlées ou profanées . Il semble que chaque semaine apporte son lot de nouvelles attaques contre ces lieux sacrés, qu’ils soient vandalismes physiques ou dégradations plus insidieuses.
Cette situation soulève des questions préoccupantes sur l’avenir des églises dans en France. Jusqu’où allons-nous tolérer cette montée de l’hostilité envers les églises ? Lorsque l’on voit que des bâtiments, qui étaient jadis de véritables refuges spirituels, sont désormais perçus comme des cibles faciles pour des actes de violence, il devient difficile de ne pas s’interroger sur l’état de notre société. Ces attaques sont-elles un signe d’un mal plus profond : un rejet, voire une haine, grandissante envers notre héritage chrétien et spirituel ?
Ces actes déshonorent non seulement les lieux de prière, mais aussi l’ensemble de la communauté chrétienne. Il est temps de se demander, collectivement, comment protéger ces lieux sacrés, ces symboles de notre histoire et de notre foi. Car, en laissant se développer une telle culture de violence et de négligence, l’avenir de notre patrimoine chrétien pourrait être gravement compromis. La tolérance a ses limites et la question se pose : jusqu’où devrons-nous aller avant que l’indifférence ne se transforme en rejet pur et simple de notre héritage religieux ?