À Gaza, les chrétiens représentaient environ 7 000 personnes en 1967. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’environ 260, selon les estimations de 2023. Ce déclin brutal n’est pas seulement une conséquence de l’instabilité régionale, mais bien d’une persécution latente orchestrée par le Hamas, au pouvoir depuis 2007. Sous couvert de lois islamiques, ce régime impose progressivement des restrictions qui rendent la vie chrétienne intenable.
Le Hamas a instauré un environnement hostile pour les minorités religieuses, en particulier les chrétiens. Les lois et règlements imposés par ce mouvement islamiste encouragent une islamisation de la société, contraignant les chrétiens à adopter des pratiques conformes à la charia. Les femmes chrétiennes, par exemple, sont souvent sommées de se couvrir la tête et d’adopter une tenue vestimentaire islamique. Certaines familles rapportent des cas de pressions pour se convertir à l’islam, ce qui crée un climat de peur et d’isolement.
En 2007, peu après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, la dernière librairie chrétienne de la région a été incendiée, et son propriétaire brutalement assassiné. Bien que ces actes de violence directe se soient raréfiés, la pression sociale et les restrictions imposées aux chrétiens rendent leur quotidien de plus en plus difficile.
Les lieux de culte chrétiens à Gaza, bien que tolérés, fonctionnent sous une stricte surveillance. L’église orthodoxe Saint-Porphyre, l’une des plus anciennes de la région, a récemment subi des pressions en raison de son rôle d’accueil pour les chrétiens et autres minorités. En octobre 2023, cette église a été endommagée lors de bombardements, soulignant la précarité de la situation des chrétiens à Gaza.
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Malgré les efforts des Églises locales pour préserver la communauté, comme la gestion d’écoles chrétiennes et des initiatives de dialogue avec les autorités islamiques, ces efforts restent insuffisants. Les jeunes générations, en particulier, envisagent de plus en plus l’exil comme la seule option viable face à l’absence de perspective de vie digne et libre.
Loin d’être un simple exode économique, l’exil des chrétiens de Gaza est la conséquence directe d’une persécution systémique. Sous l’influence des lois et politiques du Hamas, cette communauté, autrefois florissante, voit son existence même remise en question. La disparition progressive des chrétiens de Gaza constitue non seulement une perte humaine, mais aussi l’effacement d’un héritage culturel et spirituel unique dans cette région.
Face à cette lente extinction, la communauté internationale reste largement silencieuse. Pourtant, la situation des chrétiens de Gaza appelle une réaction urgente. Leur avenir ne peut dépendre uniquement de leur résilience face à l’adversité. Des pressions diplomatiques et des initiatives concrètes sont nécessaires pour garantir leur droit à vivre librement sur leur terre natale.
La persécution des chrétiens à Gaza, bien que souvent éclipsée par d’autres crises dans la région, est un témoignage de l’urgence de défendre les minorités persécutées, où qu’elles se trouvent.