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Haïti : la lumière de l’Espérance face aux ténèbres de la crise

Église Notre Dame du Perpétuel, Cavaillon Haiti
Église Notre Dame du Perpétuel, Cavaillon Haiti
«L’Évangile est porteur de bonnes nouvelles,» affirme Monseigneur Alphonse, évêque du diocèse de Fort-Liberté

Haïti traverse une crise sans précédent, marquée par une violence rampante, une pauvreté galopante et une corruption endémique. Selon l’Osservatore Romano, la situation est devenue dramatique, avec des pénuries alimentaires sévères et des prix du carburant exorbitants. Les établissements scolaires ferment leurs portes en raison de l’insécurité croissante, et plus de 8400 personnes ont été victimes de violences en 2023, selon les Nations Unies.

Dans ce contexte désespéré, l’Église catholique, par le biais de paroisses et d’institutions ecclésiastiques locales, s’efforce d’apporter un soutien vital aux déplacés.

Les réfugiés, fuyant la capitale Port-au-Prince en proie aux bandes criminelles, trouvent refuge dans des zones plus sûres, souvent déconnectées de leurs racines. «L’Église continue à travailler sur tous les fronts pour accompagner la population,» explique Mgr Quesnel Alphonse, évêque de Fort-Liberté. Comme le souligne l’Osservatore Romano, la Conférence épiscopale haïtienne exhorte les acteurs publics et privés à «défendre la vie et condamner les bandes criminelles.»

Un Conseil présidentiel de transition a été formé pour s’attaquer à l’insécurité, organiser des élections et aider les déplacés. Les conflits internes au sein de ce conseil compromettent sa mission. Les villes de province, isolées et appauvries, souffrent de pénuries alimentaires, tandis que les gangs contrôlent jusqu’à 80% de la capitale, paralysant l’accès aux ressources essentielles comme les stocks de carburant.Les bandes criminelles, dont la fédération paradoxalement nommée «Viv Ansanm» (Vivre ensemble), continuent de faire régner la terreur.

Vue de Port au prince – DR

Début juillet, une force militaire multinationale dirigée par le Kenya a été déployée pour tenter de restaurer l’ordre, avec le soutien logistique des États-Unis. Toutefois, comme le souligne l’Osservatore Romano, Mgr Alphonse insiste sur le fait que l’État haïtien doit s’imposer et contrôler le pays tout en évitant l’impunité qui déshumanise la société. La violence a durement frappé l’Église : plusieurs prêtres et religieux ont été enlevés et tués depuis 2020. Des institutions chrétiennes telles que le séminaire collège Saint-Martial ont été pillées, et l’école catholique Sainte-Rose de Lima a dû fermer ses portes pour protéger les enfants.

Giordano Contu indique que Malgré ces défis, l’Église haïtienne poursuit sa mission avec détermination. «L’Évangile est porteur de bonnes nouvelles,» affirme Monseigneur Alphonse, évêque du diocèse de Fort-Liberté

Comme le souligne l’Osservatore Romano, les paroisses continuent de diffuser le message chrétien à travers des sermons et des services en ligne, apportant un soutien moral et spirituel indispensable. La situation reste complexe, avec des promesses d’aide humanitaire souvent non suivies d’effets concrets. Les efforts internationaux sont salués, mais le manque de mesures de soutien direct au gouvernement haïtien est flagrant.

L’Église haïtienne, sous le regard bienveillant de Notre-Dame du Perpétuel Secours, se bat pour maintenir l’espoir et la foi dans un avenir meilleur. C’est à travers cette espérance et cet engagement que Haïti cherche à surmonter ses épreuves et à avancer vers la paix et la justice.

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