Depuis 2000 ans

Incendie à Madagascar : la Société biblique dévastée, des milliers de Bibles détruites dans un climat d’émeutes

DR
DR
Pour les chrétiens de Madagascar, cet acte a valeur de blessure spirituelle. L’incendie d’un lieu voué à la Parole de Dieu est perçu comme un signe douloureux du désordre moral et social que traverse la nation

Dans la capitale malgache, les locaux de la Société biblique ont été pillés puis incendiés à la fin du mois de septembre. Environ 2 700 Bibles ont été brûlées et le préjudice matériel s’élève à près de 100 000 euros. Madagascar est en proie à une agitation sans précédent. Des manifestations violentes, éclatent depuis septembre dans plusieurs villes du pays, marquant la colère d’une population épuisée par la crise économique, les coupures d’eau et d’électricité, et la corruption persistante. Dans cette atmosphère de tension, la Société biblique de Madagascar a été violemment prise pour cible.

Selon un communiqué de l’Alliance biblique française, les faits se sont produits à la fin du mois de septembre. Les locaux de la Société, situés au-dessus d’un supermarché à Antananarivo, ont été atteints après que des émeutiers ont d’abord vandalisé le commerce du rez-de-chaussée. Les assaillants sont ensuite montés à l’étage, où ils ont pillé et incendié les bureaux.Le bilan matériel est lourd : près de 2 700 Bibles ont été réduites en cendres dans l’entrepôt de stockage, le reste ayant été détrempé par l’intervention des pompiers. Tous les ordinateurs ont disparu et le mobilier est inutilisable. Le préjudice total est estimé à environ 100 000 euros.Face à ce désastre, un appel à la solidarité et à la prière a été lancé pour venir en aide à la Société biblique et permettre la reprise de ses activités. Cette institution joue un rôle central dans la traduction et la diffusion des Écritures Saintes à travers l’île, souvent dans des langues locales.

Lire aussi

Après plusieurs semaines de manifestations, le président Andry Rajoelina a quitté le pays le 12 octobre. Deux jours plus tard, la Haute Cour constitutionnelle a invité le colonel Michael Randrianirina, opposant de longue date à l’ancien régime, à assurer les fonctions de chef d’État.Les protestations, initiées en grande partie par la jeunesse malgache, traduisent un profond rejet du système en place et des conditions de vie jugées insoutenables. Si certaines marches demeurent pacifiques, d’autres ont dégénéré en émeutes, provoquant des destructions et des pertes considérables, dont celle de la Société biblique.

Pour les chrétiens de Madagascar, cet acte a valeur de blessure spirituelle. L’incendie d’un lieu voué à la Parole de Dieu est perçu comme un signe douloureux du désordre moral et social que traverse la nation. Pourtant, au cœur des ruines, la foi demeure.« Ce que le feu a consumé, la foi peut le relever », confie un membre de la communauté protestante locale. Ce témoignage résume la détermination d’une Église éprouvée mais confiante dans la Providence.Alors que le pays cherche un nouveau souffle politique, les fidèles espèrent que la reconstruction de la Société biblique deviendra un symbole d’espérance et de résurrection spirituelle, rappelant à tous que la Parole de Dieu, même brûlée, ne peut être détruite.

Recevez chaque jour notre newsletter !

RESTEZ CONNECTÉS !

Suivez l’actualité quotidienne des chrétiens en France et dans le monde

Rejoignez nos 60 000 abonnés : inscrivez ci-dessous votre adresse mail et recevez notre newsletter tous les jours, c’est gratuit !