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Irak : le défi du retour des Chrétiens à Mossoul 10 ans après l’occupation djihadiste

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Le 10 juin 2014, les miliciens djihadistes de l’État islamique ont hissé leurs drapeaux noirs dans la deuxième ville d’Irak, Mossoul. Depuis lors, le retour des chrétiens dans cette région reste un défi majeur, malgré la libération de la ville en 2017.

Moins de 50 familles chrétiennes ont pu retrouver leur foyer dans cette cité meurtrie. Selon Monseigneur Paul Thabit Mekko, évêque chaldéen d’Alqosh, il s’agit principalement de familles âgées, souvent incomplètes, qui ne représentent pas une présence stable dans la région.

Dans les semaines qui ont suivi l’occupation, des rumeurs d’attaques contre les églises par des militants de Daesh ont circulé. Cependant, Mgr Nona a démenti ces allégations, déclarant à l’Agence Fides :

« Notre église dédiée au Saint-Esprit a été saccagée par des bandes de voleurs, mais les familles musulmanes de la zone ont appelé les miliciens islamistes pour mettre fin aux pillages et ont promis de protéger l’église contre de futures attaques ».

Malgré les efforts de restauration et de stabilisation de la région, la plupart des chrétiens restent réticents à retourner à Mossoul. L’évêque Paul Thabit Mekko estime que plus de 90 % des chrétiens ne prévoient pas de revenir, citant les traumatismes subis et le manque de sécurité comme principales raisons.

Aujourd’hui, la plupart des chrétiens préfèrent rester dans des zones plus sûres comme Ankawa, le quartier chrétien d’Erbil, où ils se sentent mieux protégés et ont plus d’opportunités de travail. La ville de Mossoul, marquée par la violence et les bouleversements, reste un endroit étranger pour ceux qui l’ont autrefois appelée chez eux.

Source Vatican

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