C’était en 1998. Sara Akhavan, alors âgée de 18 ans, rend visite à sa famille en Iran. Lors de cette rencontre, sa tante, installée au Royaume-Uni, leur révèle qu’elle est chrétienne depuis des années. « Cela a fait l’effet d’une bombe ! Toute la famille l’a rejetée. On refusait qu’elle nous parle de Jésus en ces termes, c’était interdit pour nous. Nous lui disions : ‘tu n’es pas propre’. Mais elle a tenu bon et a dit à ma mère : ‘Un jour, tu chercheras mon Dieu, Jésus’. » Une prophétie qui s’accomplit, car toute la famille se convertira.
Un an plus tard, Sara se rend en Allemagne chez son oncle et sa tante, sans savoir qu’ils avaient eux aussi embrassé la foi chrétienne. Troublée par l’absence du Coran et des prières musulmanes dans le foyer, elle s’interroge. « Je craignais que Dieu ne me punisse. Mais en quelques heures, j’ai ressenti le besoin de donner mon cœur au Seigneur. » La prière de sa tante, qui intercédait depuis quinze ans pour la conversion de la famille, portait ses fruits.
De retour en Iran, Sara annonce sa foi à sa sœur : « Je ressentais dans mon cœur la paix de Dieu. J’avais de l’or entre mes mains et j’ai entendu l’appel du Seigneur qui m’envoyait en mission. » Peu de temps après, sa mère, en pleine prière islamique, entend une voix : « Je suis le vrai, je suis la voie. Crois en moi. » Cette expérience mènera toute la famille à la conversion.
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Mais vivre sa foi en Iran ne se fait pas sans risques. En 2010, Sara est arrêtée avec sa sœur et passera 37 jours en prison, dont 23 en isolement à Evin, l’une des plus réputées du pays. « Ils m’ont interrogée pendant sept heures, exigeant les noms d’autres chrétiens. Ils me menaçaient de me garder jusqu’à ce que mes cheveux soient aussi blancs que mes dents. » Mais sa foi reste inébranlable. En isolement, elle entend la voix de Jésus : « Regarde-toi, tu fais comme si j’étais mort ! » Elle se lève et chante en farsi : « En le nom de Jésus, il y a notre victoire. »
À sa sortie, Sara quitte l’Iran, d’abord pour la Turquie, puis l’Argentine et enfin l’Espagne. Elle se forme à l’évangélisation et ouvre plusieurs églises domestiques en Iran. Aujourd’hui, elle témoigne sans relâche devant les parlements européens et lors d’événements chrétiens. « Je pense que la persécution n’est pas la fin de l’histoire. Notre histoire montre que l’Église est en vie et en croissance. »
Avec courage et ferveur, Sara Akhavan poursuit son combat, rappelant la réalité de la persécution des chrétiens en Iran et la force de l’évangélisation face à l’adversité.
