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« J’appellerai le pape » : Erdogan condamne fermement la cérémonie d’ouverture des JO

Le pape François et le président Erdogan, le 28 novembre 2014 - Sabah Photo
Le pape François et le président Erdogan, le 28 novembre 2014 - Sabah Photo
Le président islamo-conservateur turc a vivement critiqué les offenses faites au monde chrétien lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris.

Le spectacle offert par la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris n’en finit pas d’indigner. La polémique a gagné le monde musulman. Ce mardi 30 juillet, le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement critiqué «l’immoralité commise contre le monde chrétien». Le chef de l’Etat islamo-conservateur a même fait part de son intention d’appeler le pape François à ce sujet. «J’appellerai le pape à la première occasion pour partager avec lui l’immoralité commise contre le monde chrétien et contre tous les chrétiens. Les Jeux olympiques ont été utilisés comme un outil de perversion qui corrompt la nature humaine», a-t-il déclaré à l’occasion d’une réunion de son parti à Ankara. Alors que le Saint-Père n’a toujours pas réagi personnellement aux offenses visant les chrétiens durant la cérémonie, les #TouchePasAMafoi se multiplient sur X depuis vendredi dernier.

Visuel partagé par les internautes chrétiens choqués par la cérémonie d’ouverture des JO.

Le président turc a également raconté avoir annulé sa venue à Paris prévue initialement les 26 et 27 juillet après la mise en garde de sa petite-fille. «Macron m’avait invité. J’ai dit que je pouvais venir. Mais ma petite-fille de 13 ans m’a dit de ne pas y aller, (..) qu’ils y organiseraient une manifestation LGBT. Elle m’a montré des images sur Instagram».

«Une scène honteuse»

«Pouvez-vous imaginer qu’un événement sportif censé unir les gens ait été ouvert avec hostilité envers les valeurs du genre humain ?», a encore pointé le chef d’Etat. «La scène honteuse de Paris a offensé non seulement le monde catholique et le monde chrétien, mais aussi nous-mêmes. Il nous a également indignés. Nous avons apprécié la réaction justifiée du Premier ministre hongrois, M. (Viktor) Orban». Le dirigeant hongrois avait vu dans la parodie blasphématoire de la Cène une incarnation «du vide» de l’Occident, «délesté de ses liens métaphysiques, avec Dieu, la patrie et la famille».

La chaîne publique turque TRT Spor n’a cependant interrompu sa diffusion de la cérémonie qu’après le tableau incarné par des drag queens devant les protestations grandissantes des spectateurs sur les réseaux sociaux.

Le président turc n’est pas la seule personnalité musulmane à avoir exprimé son indignation. Sur son compte X, l’ayatollah Khamenei lui a emboité le pas. «Le respect de Jésus-Christ est un sujet indiscutable […] pour les musulmans. Nous condamnons ces insultes dirigées contre les saintes figures des religions divines, dont Jésus-Christ», a écrit le dignitaire religieux iranien.

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