Bill Lauto a 14 ans lorsqu’il commence à étudier les sciences. «A Brooklyn, j’allais à l’école catholique, puis ma famille et moi avons déménagé à Long Island et je suis allé à l’école publique, où j’ai commencé à suivre des cours de sciences», témoigne-t-il à l’occasion du 10ème Congrès eucharistique, qui s’est tenu du 17 au 21 juillet dernier à Indianapolis (Etats-Unis). C’est alors qu’il commence à s’interroger sur l’existence de Dieu et sur sa propre foi.
Un jour, en cherchant «Jésus-Christ» dans l’Encyclopedia Britannica, le jeune homme découvre la photo du Suaire de Turin. «C’est à partir de là que tout a commencé pour moi», se souvient-il. «L’étude du Saint-Suaire m’a donné une foi comme jamais auparavant, car elle est devenue fondée sur la raison.» Bill Lauto est loin d’être un cas isolé. «De nombreux agnostiques se sont convertis en étudiant le linceul de Turin», expliquait l’écrivain et historien français Jean-Christian Petitfils, auteur du « Saint Suaire de Turin. Témoin de la Passion de Jésus-Christ » (Tallandier, 2022), dans un entretien à Atlantico.
Négatif du visage du linceul de Turin par Secondo Pia (1898).
«Maintenant, quand les gens viennent me voir et me disent : « Bill, tu es un scientifique, tu ne crois en Dieu et toutes ces choses »… Je dis : « Vous avez raison, je ne crois pas, je sais. »» Le scientifique américain n’hésite d’ailleurs pas à présenter la photographie du Linceul lorsqu’il se trouve confronté à des esprits sceptiques. «Je sors de mon portefeuille la photo de Jésus en trois dimensions du Suaire de Turin, je la leur montre et, comme ils n’en croient pas leurs yeux, je leur dis que si vous pouvez expliquer cette image, je vous parlerai peut-être de la possibilité que Dieu n’existe pas».
«Le Saint-Suaire a 2000 ans»
Il ajoute que la vision de cette image impacte «d’une manière ou d’une autre». «Pour le non-croyant, le Suaire crée une certaine gêne, et ne lui laisse le choix qu’entre nier la réalité, en s’accrochant à la datation au carbone, et reconnaître son authenticité», analyse Jean-Christian Petitfils.
Une authenticité qui fait consensus pour une partie de la communauté scientifique, dont Bill Lauto.«Toutes les études scientifiques menées depuis plus de 100 ans attestent que le Saint-Suaire a 2000 ans. Les preuves sont accablantes et vous en venez à la conclusion que oui, c’était et c’est le lieu de sépulture de Jésus-Christ, le Fils de Dieu». Une récente étude publiée par des chercheurs italiens en 2022, a démontré, après analyse du tissu aux rayons X, que l’objet datait bien de la période de la vie du Christ.
*Bill Lauto est diplômé en sciences et environnement de la St John’s University de New-York.