Lors de la réunion de la Curie au Vatican, à l’occasion des célébrations de Noël, le pape François a vivement critiqué les récentes frappes israéliennes sur Gaza, déclarant : « Ce n’est pas une guerre, mais de la persécution. » Cette véhémente prise de position a surpris nombre d’observateurs, y compris parmi les fidèles catholiques.
Le Saint-Père a également évoqué le refus supposé d’Israël de permettre au patriarche de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, d’entrer à Gaza, affirmant que « des enfants ont été bombardés » et que « cela touche les cœurs ». Ces déclarations font écho à ses écrits récents, où il évoque une possible qualification de génocide à propos des événements de Gaza, bien que ce point reste débattu parmi les experts internationaux.
Le 7 octobre 2024, Israël a été frappé par l’attaque la plus sanglante de son histoire récente : plus de 1 400 civils ont été tués dans un raid mené par le Hamas, accompagné d’une série d’enlèvements. Ce massacre, marqué par des actes de barbarie, a profondément choqué la communauté internationale et a poussé Israël à déclencher une opération militaire de grande envergure contre Gaza.
Cette offensive, que certains jugent disproportionnée, est vue par d’autres comme une réponse légitime à une menace existentielle. De son coté, Israël justifie ses actions par la nécessité de démanteler les infrastructures terroristes du Hamas, tout en affirmant respecter les principes du droit international humanitaire.
Il est indéniable que la situation à Gaza est dramatique. La population civile paie un lourd tribut dans ce conflit, exacerbant les critiques internationales à l’égard de l’état hébreu. Cependant, cette réalité tragique ne saurait occulter les origines du conflit ni les dilemmes sécuritaires auxquels Israël fait face. De nombreux analystes soulignent que le Hamas utilise les civils comme boucliers humains, compliquant davantage les opérations militaires.
Si le pape François a le devoir de plaider pour la paix et de dénoncer les souffrances humaines, ses déclarations, perçues comme unilatérales, posent question. En qualifiant les frappes israéliennes de « persécution », l’on peut s’interroger si le Pape François prend conscience de toute la complexité du contexte et des attaques dont Israël a été la cible.
Cette prise de position pourrait-elle fragiliser les efforts de médiation déjà accomplis ? les propos du Saint Père vont-ils alimenter une polarisation déjà forte entre les partisans d’une solution négociée et les détracteurs d’Israël?
Israël, comme toute nation, a le droit de se défendre face à des attaques terroristes et cela ne peut se faire sans considération pour les vies civiles. De son coté, le pape François, est appelé à jouer un rôle de modérateur en appelant les deux parties à une désescalade et à un dialogue constructif. Dans ce conflit déchirant, les déclarations trop tranchées risquent peut-être d’aggraver les tensions au lieu de promouvoir une solution de paix durable.