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La crise des écoles catholiques au Liban : un révélateur des défis nationaux

Capture Youtube- Père  Youssif Nasr
Capture Youtube- Père Youssif Nasr
"Nous poursuivons notre mission malgré la gravité de la crise", déclare le père Nasser Youssef

La situation économique et sociale difficile au Liban depuis cinq ans a un impact significatif sur les écoles catholiques du pays, mettant en lumière les défis auxquels la nation est confrontée. Plusieurs établissements ont fermé leurs portes, accentuant les préoccupations quant à l’avenir du modèle éducatif catholique libanais, longtemps considéré comme un creuset interreligieux unique au Proche-Orient.

« Nous poursuivons notre mission malgré la gravité de la crise », déclare le père Nasser Youssef, secrétaire général de l’enseignement catholique au Liban, soulignant les défis financiers auxquels sont confrontés les enseignants. « Ce qui valait 2 000 dollars il ya encore quelques années ne vaut que 20 dollars aujourd’hui. »

Les écoles catholiques, au nombre de 325, restent un pilier essentiel de l’éducation au Liban, scolarisant près de 200 000 enfants. Cependant, la crise économique a entraîné une diminution des salaires et une augmentation des coûts de fonctionnement, notamment celui de l’électricité.

Pour pallier ces difficultés, des initiatives de solidarité ont été mises en place, avec le soutien d’ONG telles que L’Œuvre d’Orient et l’Aide à l’Église en Détresse. Malgré cela, de nombreux enseignants ont quitté leur poste, et les salaires actuels représentent à peine la moitié de ce qu’ils étaient avant la crise.

La situation est d’autant plus préoccupante que l’État semble peu engagé dans la résolution de ces problèmes. « Le risque est assez élevé pour que l’éducation catholique au Liban soit en danger », déplore le père Youssef.

Cette crise affecte non seulement le quotidien des écoles, mais aussi l’avenir des jeunes Libanais qui les fréquentent. L’appauvrissement des familles se fait sentir, et les religieuses s’efforcent d’atténuer l’impact de la crise sur les élèves les plus vulnérables.

« Si le secteur éducatif privé religieux tombe, alors le ‘Liban-message’ pourrait tomber lui aussi », s’inquiète sœur Marie-Antoinette, soulignant l’importance de ce modèle singulier de pluralisme et de liberté pour le pays du Cèdre.

Source Vatican News

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