Depuis 2000 ans

« La Déposition » : un nouveau coup porté à l’Église catholique ?

Avec le film « La Déposition » le cinéma devient un outil idéologique qui transforme le témoignage en arme de destruction qui jette l'opprobre sur toute l'Église catholique

Le documentaire « La Déposition », réalisé par Claudia Marschal, s’inscrit dans une série de productions médiatiques qui semblent prendre un « malin plaisir » à dépeindre l’Église catholique sous un jour défavorable. Nous sommes dans l’hyper-réalisme du documentaire, sans le filtre de la fiction. Le propos est donc d’autant plus irréfutable, car il ne s’agit pas d’un acteur.

L’objectif est de montrer l’Eglise sous son pire jour, en relatant des faits tragiques de plus de 30 ans, l’on trouve la matière à alimenter le courant dénonciateur qui au nom de la justice vient chaque jour salir un peu plus l’Eglise. Pourtant en relatant ses heures les plus sombres qui ne sont que le fait que de certaines brebis galeuses, l’on est loin de témoigner de la beauté et de la grandeur de l’œuvre d’une institution vieille de plus de 2000 ans.

Bien que ce documentaire militant suive le parcours d’Emmanuel Siess, victime d’abus sexuels, son approche soulève des questions quant à ses intentions et à l’impact qu’il peut avoir sur la perception de l’Église.

Résumé du film :

En 1993, Emmanuel Siess, jeune garçon, croit trouver un refuge auprès de Hubert, le curé de sa paroisse en Alsace. Pourtant, un après-midi pluvieux, il sort du presbytère avec une promesse tragique : celle de ne jamais révéler ce qui s’est passé. Trente ans plus tard, Emmanuel se remémore ce jour charnière de son enfance. Lors de sa déposition à la gendarmerie, il active discrètement l’enregistreur de son téléphone, entamant ainsi un processus de reconstruction personnelle. Ce documentaire suit son cheminement, illustrant sa lutte pour affronter son passé et trouver la paix.

D’emblée, il est essentiel de reconnaître la souffrance des victimes d’abus, une réalité tragique qui ne doit jamais être minimisée. Cependant, « La Déposition » semble plus préoccupée par la création d’un spectacle émotionnel non pas seulement à charge contre un curé défaillant mais à la recherche d’une accusation portée contre l’ensemble des membres de l’institution et d’un  » certain système ».

En mettant en avant la colère d’Emmanuel, le film renforce l’idée d’une Église systématiquement défaillante, omettant de démontrer les efforts considérables déployés par de nombreux prêtres et laïcs pour servir leur communauté avec intégrité et développement.

Cette représentation unilatérale alimente une vision biaisée, où l’Église apparaît non seulement comme un lieu de souffrance, mais également comme une institution fondamentalement corrompue. Il est particulièrement troublant de constater que le film semble exploiter le témoignage de la douleur personnelle d’Emmanuel pour générer un drame au cinéma 100% à charge contre l’Eglise.

Avec « La Déposition » le cinéma devient un outil idéologique qui transforme le témoignage en arme de destruction qui jette l’opprobre sur toute l’Église catholique. Dans un contexte où la foi est déjà mise à mal par des scandales et des critiques incessantes, ce documentaire ne fait qu’accroître la stigmatisation, oubliant les valeurs fondamentales de l’Église : l’Amour, la Miséricorde et la Rédemption.

Reprenant l’histoire d’un drame personnel, « La Déposition » semble davantage destinée à rajouter une pierre à l’entreprise de démolition de l’institution cléricale.

Bande annonce du documentaire

Recevez chaque jour notre newsletter !