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La Mafia Suisse de Saint-Gall – Une Histoire Controversée dans l’Église Catholique

La Mafia Suisse de Saint-Gall a gagné en notoriété en raison de son implication présumée lors des conclaves papaux. Lors du conclave de 2005, certains membres du groupe ont manifesté leur opposition à l'élection du cardinal Joseph Ratzinger

L’origine du surnom « Mafia Suisse de Saint-Gall » pour désigner le Groupe de Saint-Gall, également connu sous le nom de Club de Saint-Gall, remonte à la publication d’une biographie du cardinal Danneels en septembre 2015. Cette biographie, écrite par les historiens de l’Église Karim Schelkens et Jurgen Mettepenningen, contenait un chapitre entier dédié à ce groupe informel de cardinaux et d’évêques réformistes.

Le nom officiel du groupe était simplement le « Groupe de Saint-Gall », car il s’agissait d’un cercle informel d’amis de hauts responsables de l’Église qui se réunissaient annuellement, généralement en janvier, à Saint-Gall en Suisse, ou à proximité. Ils se réunissaient pour discuter librement des problèmes et des défis auxquels faisait face l’Église catholique, et leurs discussions étaient basées sur la liberté d’expression et la collégialité.

Cependant, lors de la présentation de la biographie du cardinal Danneels, celui-ci a qualifié le nom « Groupe de Saint-Gall » de « deftig », c’est-à-dire « digne » ou « respectable ». Mais il a également mentionné que certains membres du groupe plaisantaient en l’appelant « la mafia ». Cette remarque a suscité des rires lors de la présentation, mais elle a également attiré l’attention sur la nature réelle du groupe et a fait écho à des spéculations sur son influence potentielle au sein de l’Église catholique.

En raison du caractère informel du groupe et du secret entourant ses réunions, il y a eu de nombreuses spéculations sur l’influence qu’il aurait pu exercer sur les conclaves papaux et sur la direction de l’Église.

Certains ont suggéré que le groupe cherchait à influencer les résultats des conclaves en faveur de candidats plus progressistes ou réformistes. Cependant, ces allégations n’ont jamais été pleinement étayées par des preuves tangibles.

Les membres du groupe ont vigoureusement nié toute implication dans des manœuvres politiques ou des campagnes visant à promouvoir l’élection d’un candidat spécifique lors des conclaves. Ils ont affirmé que leurs réunions étaient avant tout des discussions ouvertes et franches, axées sur la collégialité entre les évêques.

Lors de la présentation de la biographie du cardinal Danneels en septembre 2015, des détails sur l’appellation du groupe ont été révélés. Danneels lui-même a qualifié le nom « Groupe de Saint-Gall » de « deftig », c’est-à-dire « digne » ou « respectable », mais il a également mentionné que certains membres du groupe plaisantaient en l’appelant « la mafia ». Cette remarque a suscité des rires, mais elle a également alimenté les discussions sur la nature réelle du groupe et sur son influence potentielle au sein de l’Église catholique.

La Mafia Suisse de Saint-Gall a gagné en notoriété en raison de son implication présumée lors des conclaves papaux. Lors du conclave de 2005, certains membres du groupe ont manifesté leur opposition à l’élection du cardinal Joseph Ratzinger

qui est finalement devenu le pape Benoît XVI. Ils ont soutenu Jorge Mario Bergoglio (futur pape François), espérant ainsi bloquer l’élection de Ratzinger. Cependant, Bergoglio a demandé à ne pas recevoir toutes les voix afin d’éviter une impasse, et Ratzinger a été élu pape.

Le groupe s’est réuni pour la dernière fois en 2006, après l’élection du pape Benoît XVI. Certains membres du groupe ont participé au conclave de 2013, où Jorge Mario Bergoglio a été élu pape François. Des spéculations ont émergé quant à leur rôle dans cette élection, mais les membres du groupe ont nié avoir participé à une campagne pour l’élection de Bergoglio.

La question qui demeure est pourquoi ce groupe informel a été surnommé la Mafia Suisse de Saint-Gall. Ce surnom peut être attribué à l’association de la notion de « mafia » à un groupe restreint et influent opérant en secret, mais il convient de noter que le groupe de Saint-Gall n’avait aucune activité criminelle et que ce surnom peut être considéré comme excessif et inapproprié.

Le livre :

La « mafia de Saint-Gall ». Un livre de Julia Meloni

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