Réponse du Frère Nelson à l’actrice Margarita Rosa de Francisco
Suite aux déclarations scandaleuses devenues très virales de l’actrice colombienne Margarita Rosa de Francisco, dans lesquelles elle qualifie la Vierge Marie de « l’anti-femme par excellence », le prêtre dominicain Frère Nelson Medina l’a invitée à « découvrir véritablement les grandeurs de la foi et à améliorer notre vie ici sur terre… et au-delà de la mort ».
Les déclarations de l’actrice, connue pour ses rôles principaux dans des telenovelas comme « Café con aroma de mujer » et sa participation dans des émissions de réalité, ont été initialement recueillies en 2019 par la chaîne YouTube « Colombianas: Una biografía colectiva », sous le titre « Une grande claque de la religion catholique aux femmes ».
Ces derniers jours, la vidéo a ressurgi sur les réseaux sociaux, suscitant la polémique avec différents témoignages de soutien et de rejet envers l’actrice colombienne.
« Dans ma famille, la religion ne nous a jamais été inculquée », affirme Margarita Rosa de Francisco dans la vidéo, ajoutant : « Nous n’allions presque jamais à la messe », et se souvenant que « le Christ crucifié était terrifiant ».
De Francisco indique également que pour elle, « Dieu est une grande métaphore », bien qu’elle considère : « Je ne peux pas être aussi arrogante que de dire ‘je ne crois pas en Dieu’ ou ‘je crois' ».
Plus loin dans la vidéo, l’actrice colombienne qualifie l’image de la Vierge de « insultante » et remet en question le fait « qu’on nous dise que la pureté de la Vierge vient de sa virginité, d’avoir donné naissance et d’être restée vierge ».
La Vierge, poursuit-elle, « a été représentée d’un point de vue masculin » car « il fallait inventer une femme qui ne peut jamais, qui n’existera jamais et avec laquelle nous ne pourrons jamais nous comparer ».
La réponse du Frère Nelson
Sur ses réseaux sociaux, Frère Nelson, docteur en théologie fondamentale, déplore que
« Margarita semble oublier que l’humilité est précisément la condition pour trouver la vérité. «
C’est l’humilité qui nous permet d’admirer cet univers magnifique et de nous demander en profondeur quelle est la cause ultime derrière tout ce que nous voyons ».
« C’est juste l’un des chemins pour affirmer, sans arrogance, qu’il y a un Dieu et que nous ne sommes pas le résultat d’un hasard anonyme, mais le fruit du désir d’un Dieu d’amour. Non, Dieu n’est pas un simple symbole ou une métaphore. Tout aussi réel que la réalité, pouvant expliquer profondément et proportionnellement à notre intelligence, Dieu est réel », ajoute-t-il.
Le prêtre dominicain met ensuite en garde contre le fait que « celui qui ne voit dans la Croix que de la violence est resté à mi-chemin. La cruauté s’est abattue sur Lui, mais ce qui est vraiment important, c’est la manière dont le Christ a répondu à cette violence ».
« Sa réponse de miséricorde, de pardon et d’intercession n’est-elle pas exactement ce dont notre monde a besoin, aujourd’hui plus que jamais ? », demande-t-il.
La « profonde compréhension » du Christ face aux misères et aux besoins humains, souligne le prêtre, est « l’antidote indispensable dans ce monde usé par tant de polarisation », tandis que Sa cohérence « est exactement ce qui nous manque dans ce monde où la corruption et le mensonge sont monnaie courante ».
« Voir la Croix, de ce point de vue, qui est celui que nous propose la foi, c’est contempler un immense cadeau d’amour, qui non seulement nous inspire, mais nous soutient également », insiste-t-il.
Face à l’accusation contre la Vierge Marie, Frère Nelson souligne que de nombreuses personnes « sans arrogance » ressentent la Vierge « comme proche, bienveillante, faisant partie de leur famille et de leur vie ».
« L’expérience montre que nous, hommes et femmes, ne ressentons rien d’aussi personnel que notre corps, et donc, notre affectivité et notre sexualité. C’est pourquoi de nombreuses personnes se sentent dégradées et trompées lorsque le sexe et l’amour se déforment, deviennent un jouet, un commerce, une monnaie manipulée par tous. Est-il alors étrange que notre cœur se tourne vers un témoignage d’un tel amour associé à une telle pureté ? », questionne le prêtre dominicain.
« Maintenant, bien que la virginité physique et la pureté des affections soient importantes, ce qui compte le plus dans la vie de la Vierge dépasse le corporel. C’est avant tout sa foi, sa liberté intérieure, sa constance, son humilité et sa cohérence : c’est cela qui fascine chez Marie. Dirons-nous que c’est un mauvais exemple pour les femmes ? », poursuit-il.
Le frère Nelson encourage ensuite à
« voir la Vierge comme l’ambassadrice de l’Humanité auprès de Dieu »
… regardons-la dans la Visitation, comme servante de ceux qui ont besoin d’aide ; voyons-la à Cana, attentive à ce dont ces jeunes époux ont besoin ; voyons-la libre de rancœur et pleine de courage au pied de la Croix ».
« Est-ce là une ‘anti-femme’ ? Ne serait-ce pas précisément ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui, hommes et femmes, pour sortir de l’égoïsme meurtrier et suicidaire qui nous étouffe ? », interroge-t-il.
source aci prensa