Une découverte archéologique majeure a été réalisée sous une prison moderne dans le nord d’Israël. Les archéologues de l’Autorité des antiquités d’Israël (AAI) ont mis au jour une mosaïque datant d’environ 230 après J.-C., connue sous le nom de « Mosaïque de Megiddo ». Cette œuvre, inscrite en grec ancien, contient la plus ancienne mention connue de Jésus en tant que Dieu, offrant un aperçu précieux des pratiques des premières communautés chrétiennes.
La mosaïque a été découverte lors de fouilles de sauvetage menées entre 2003 et 2005 dans la prison de Megiddo, située près du site historique de Tel Megiddo. Elle mesure environ 54 mètres carrés et présente des motifs géométriques ainsi que des représentations de poissons, symboles chrétiens précoces. L’inscription principale, traduite du grec, indique : « L’Akeptous, qui aime Dieu, a offert la table à Dieu Jésus-Christ comme mémorial. » Cette mention explicite de « Dieu Jésus-Christ » est particulièrement significative, car elle atteste de la reconnaissance de la divinité de Jésus par les chrétiens dès le début du IIIe siècle, bien avant le Concile de Nicée en 325.
Le site de la découverte est situé à proximité de l’ancienne ville de Legio, connue sous le nom hébreu de Kefar ‘Othnay, où était stationnée la VIe Légion romaine. La présence de cette mosaïque suggère l’existence d’une communauté chrétienne active au sein ou à proximité de cette garnison romaine. L’inscription mentionne également un officier romain nommé Gaianus, qui a financé la réalisation de la mosaïque, ainsi que cinq femmes, soulignant leur rôle important dans l’Église primitive.
Cette découverte offre un éclairage nouveau sur la coexistence des chrétiens et des Romains à cette époque, ainsi que sur l’organisation et les pratiques des premières communautés chrétiennes. La mosaïque est actuellement exposée au Musée de la Bible à Washington D.C., où elle restera jusqu’en juillet 2025, avant de retourner en Israël pour être présentée sur son site d’origine.
Le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour les Causes des Saints, a déclaré : « Cette découverte est une preuve tangible de la foi des premiers chrétiens et de leur reconnaissance de Jésus comme Dieu. Elle enrichit notre compréhension de l’histoire de l’Église et de ses origines. »
Cette mosaïque, par sa richesse iconographique et épigraphique, constitue une source inestimable pour les chercheurs et les historiens, offrant une fenêtre directe sur les croyances et les pratiques des premières communautés chrétiennes en Terre Sainte.