Le Pape François a réitéré un appel fort à l’action pour lutter contre la traite des êtres humains, un phénomène qu’il décrit comme « complexe, en constante évolution » et « alimenté par les guerres, les conflits, les famines et les conséquences des changements climatiques ». Ce message, adressé à l’occasion de la 11e Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite, intervient alors que l’Église commémore le 8 février la mémoire de sainte Josephine Bakhita,une figure emblématique pour les victimes de ce fléau.
« La traite des êtres humains nécessite des réponses mondiales et un effort commun à tous les niveaux », a affirmé le Pape, soulignant la responsabilité collective de la communauté internationale pour éradiquer ce crime. « Seul un regard porté vers le Christ, notre espérance, peut nous donner la force d’un engagement renouvelé. Cet engagement ne doit pas se laisser abattre par la grandeur des problèmes, mais doit œuvrer, dans les ténèbres, pour allumer des petites flammes de lumière, qui, unies, peuvent illuminer la nuit jusqu’à ce que l’aurore se lève. »
Le Pape a également lancé un appel aux jeunes : « Il faut devenir des ambassadeurs de l’espoir et agir ensemble, avec ténacité et amour. » Il a insisté sur la nécessité de se tenir aux côtés des victimes et des survivants de la traite, et d’unir les efforts des gouvernements et des organisations internationales pour défendre la dignité humaine et éliminer la traite sous toutes ses formes. « Nous pouvons déployer un grand effort et créer les conditions nécessaires pour que la traite et l’exploitation soient bannies et que le respect des droits humains fondamentaux l’emporte toujours », a-t-il ajouté.
Sainte Josephine Bakhita : de l’esclavage à la liberté chrétienne
Le 8 février, l’Église se souvient de sainte Josephine Bakhita, une esclave soudanaise qui, après avoir souffert des horreurs de la traite, trouva la liberté et la paix dans la foi chrétienne. Née vers 1869 au Soudan, Bakhita fut enlevée à l’âge de sept ans et vendue comme esclave. Elle fut brutalement maltraitée par plusieurs propriétaires avant d’être libérée en Italie en 1890, où elle se convertit au catholicisme. Après sa conversion, elle entra dans la communauté des Sœurs Canossiennes à Schio, où elle vécut dans la prière et la pauvreté jusqu’à sa mort en 1947.
Sainte Bakhita est un symbole de l’espérance pour ceux qui souffrent sous le joug de l’exploitation et de la violence. Son héritage incite à la solidarité, à la prière et à l’action contre la traite des êtres humains, un fléau qui continue de ravager des millions de vies à travers le monde. Son appel à la liberté spirituelle et physique résonne aujourd’hui plus que jamais, surtout dans le contexte des exhortations du Pape François.
La Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains, en l’honneur de sainte Bakhita, est l’occasion de rappeler que la lutte contre ce crime nécessite un engagement collectif, porté par la foi et la solidarité humaine. L’appel du Pape est clair : le combat pour les droits fondamentaux des plus vulnérables doit être mené à tous les niveaux de la société.