Le 19 novembre 2024, les récentes déclarations du Pape François concernant la situation à Gaza ont suscité une vive polémique, notamment après qu’il ait suggéré dans un livre publié récemment qu’un génocide pourrait être en cours dans la région. Dans cet ouvrage, le Pape appelle à une enquête approfondie pour déterminer si la situation à Gaza correspond à la définition juridique d’un génocide. Ces propos ont provoqué une réponse immédiate de l’ambassadeur d’Israël auprès du Saint-Siège, Yaron Sideman, qui a fermement rejeté l’accusation.
Le Pape François et l’appel à l’enquête
Dans le livre L’espoir ne déçoit jamais. Pèlerins vers un monde meilleur.écrit par Hernán Reyes Alcaide en vue de l’Année Jubilaire 2025, le Pape François a exprimé son inquiétude concernant les événements à Gaza. Il y affirme que « selon certains experts, ce qui se passe à Gaza présente les caractéristiques d’un génocide », et il plaide pour une enquête rigoureuse afin de vérifier si la situation répond aux critères définis par les juristes et les organisations internationales.
Le Pape a également abordé la situation humanitaire dans la région, évoquant l’impact de la guerre sur les civils palestiniens et la difficulté d’acheminer de l’aide. « Je pense surtout à ceux qui quittent Gaza au milieu de la famine qui frappe leurs frères palestiniens face aux difficultés d’acheminer des vivres et de l’aide dans leur territoire », a ajouté le Pape dans son livre.
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Réponse de l’Ambassadeur d’Israël
Yaron Sideman, l’ambassadeur d’Israël auprès du Saint-Siège, a réagi vivement aux commentaires du Pape. Sur les réseaux sociaux, il a souligné la violence du 7 octobre 2023, date à laquelle des terroristes du Hamas ont attaqué Israël, tuant 1 200 civils israéliens et prenant 252 otages. Yaron Sideman a insisté sur le droit d’Israël à se défendre, précisant : « Le 7 octobre 2023, il y a eu un massacre génocidaire de citoyens israéliens, et depuis, Israël a exercé son droit à l’autodéfense contre les tentatives de sept fronts différents visant à tuer ses citoyens. »
L’ambassadeur a poursuivi en affirmant : « Tout effort pour qualifier autrement ces événements reviendrait à accuser l’État juif. » SL’ambassadeur a également exprimé son inquiétude face à la manière dont certaines déclarations pourraient nourrir l’hostilité envers Israël, qualifiant ces propos de tentative de distorsion des faits.
Les attaques terroristes du 7 octobre 2023, menées par le Hamas, ont été l’une des attaques les plus meurtrières contre Israël. En plus des 1 200 civils tués, 252 personnes ont été enlevées et prises en otage par les terroristes. Ces attaques ont eu lieu dans plusieurs villes israéliennes, provoquant une onde de choc qui a affecté l’ensemble du pays. Les autorités israéliennes ont depuis renforcé leurs efforts pour sécuriser les citoyens et contrer les menaces posées par le Hamas, tout en faisant face à des accusations internationales concernant les opérations menées à Gaza.
La réaction internationale et la question du génocide
Les déclarations du Pape ont également été critiquées par d’autres acteurs internationaux. Le 18 novembre, le mouvement Combat contre l’Antisémitisme (CAM) a également exprimé ses préoccupations, qualifiant les commentaires du Pape d’“un huitième front” dans la guerre contre Israël. Sacha Roytman, directeur exécutif du CAM, a averti que de telles déclarations pourraient exacerber l’hostilité à l’égard d’Israël et entraîner des violences antisémites à travers le monde.
Les Nations Unies ont, de leur côté, publié un rapport dans lequel elles affirment que les actions israéliennes à Gaza pourraient répondre à certains critères d’un génocide, en raison de la privation de biens essentiels pour la vie et des pertes civiles massives. Ce rapport, cependant, n’a pas abouti à une condamnation explicite d’Israël, et le débat reste ouvert sur la définition exacte de ce qu’implique un génocide dans ce contexte.
la légitimité de l’autodéfense et les conséquences humanitaires de cette guerre restent des questions complexes, qui requièrent une réflexion approfondie et objective à l’échelle internationale.
