Laurent Lafitte, maître de cérémonie du 78ᵉ Festival de Cannes, a fièrement exprimé son désir de se faire débaptiser. Derrière cette démarche, souvent motivée par un rejet des institutions religieuses, se cache une vision tronquée de sa propre liberté et une incompréhension totale de la réalité sacramentelle. Car, contrairement à ce qu’il semble croire, un baptême ne peut être effacé. Il est un acte indélébile, un sceau spirituel qui marque à jamais l’âme.
Chaque année à l’occasion du festival de Cannes, ressortent certaines déclarations.. et c’est dans une interview à Libération, que Laurent Lafitte avait exprimé son désir de se faire débaptiser, en déclarant :« J’ai écrit au diocèse de ma paroisse de baptême, mais je n’ai jamais eu de réponse. Il faut que je les relance » (source : Libération, 13 janvier 2025). Cette déclaration reflète une profonde incompréhension de la nature même du baptême. Ses mots sont ceux d’un homme qui, sans véritable réflexion, croit pouvoir effacer un acte sacramentel aussi fondamental que le baptême. Il parle comme si ce geste pouvait être annulé comme une simple signature ou un acte administratif, mais la réalité spirituelle du baptême ne se réduit pas à de la paperasse.
Cette quête d’autonomie et de liberté , loin d’être nouvelle, trouve une résonance particulière dans la culture contemporaine, où l’individu cherche à affirmer son indépendance à n’importe quel prix et les discussions actuelles sur le projet de loi sur l’Euthanasie appelé sournoisement » aide à mourir » ou » droit à mourir dans la dignité » incarnent ce désir humain d’émancipation totale allant jusqu’à décider de l’heure de sa mort.
“Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis” (Jean 15:16)
Lire aussi
Le baptême n’est pas un choix temporaire. Peu importe le désir humain, un baptême reste inscrit de manière éternelle dans les registres sacramentels de l’Église, parce qu’il marque une réalité objective et sacrée, indépendante de la volonté individuelle, limitée à ses propres moyens .La véritable liberté ne réside donc pas dans le rejet des principes divins, elle n’existe que dans la relation que l’homme entretient avec Dieu. Cette liberté consiste à CONSENTIR humblement à la volonté de Dieu.
Dans le même entretien l’acteur évoque également la relation de l’homme avec la religion et là, les propos sont consternants: « La religion a peur de l’art parce que l’art, c’est un outil d’émancipation et la religion veut garder ses fidèles captifs. »affirme t-il.
Cette phrase remet en cause tous les principes objectifs de l’histoire de l’art universel et dénote une méconnaissance flagrante, voire une incompréhension totale des règles qui régissent l’art, la beauté et la création.Rappelons que les plus grandes créations artistiques, qu’il s’agisse de la fresque de la chapelle Sixtine de Michel-Ange ou des oratorios de Bach, sont nées de la profonde dévotion religieuse et de la volonté d’exprimer la beauté divine à travers la création humaine.
La religion chrétienne et l’art ont toujours coexisté dans une relation harmonieuse et l’art chrétien particulièrement a toujours agi comme un pont, reliant l’humanité à Dieu et c’est là que se trouve l’émancipation de l’homme.
Ajoutons que le Festival de Cannes, le « festival des illusions » , événement mondial où les projecteurs brillent intensément pendant dix jours, est une scène où l’éclat et l’apparence dominent plus que la réalité profonde de la vie. Durant cette parenthèse dorée, l’industrie du cinéma se pavane sous les feux des projecteurs, et tout semble scintiller. Mais une fois l’événement terminé, tout s’éteint, et les paillettes disparaissent, ne laissant derrière elles que des illusions perdues, accompagnées de leur cortège de déceptions et de dépressions.L’on ne souhaite pas à Laurent Lafitte une telle désillusion mais en affirmant vouloir se faire « débaptiser » l’acteur incarne la bêtise et l’arrogance d’un homme qui pense pouvoir effacer ce qui est grâce et don de Dieu. Tout chrétien qui lit ou entend de telles déclarations est conduit à éprouver de la pitié pour l’auteur de ces mots et à prier pour lui…c’est ce que nous ferons.