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Saint Maximilien Kolbe, le don de sa vie pour un autre

« Maximilien n'est pas mort mais a donné sa vie... pour son frère ».

Saint Maximilien Kolbe,né Rajmund Kolbe, est un frère franciscain conventuel polonais. Né en 1894, il a dés son enfance une vision de la Vierge Marie. Cette vision conforte son choix sur un chemin de sainteté mais également sur un chemin de martyr.

« Cette nuit-là, j’ai demandé à la Mère de Dieu ce que j’allais devenir, moi, un enfant de la foi. Puis elle est venue vers moi tenant deux couronnes, l’une blanche, l’autre rouge. Elle m’a demandé si j’étais prêt à accepter l’une ou l’autre de ces couronnes. Le blanc signifiait que je devais persévérer dans la pureté, et le rouge que je devais devenir un martyr. J’ai dit que je les accepterais tous les deux. »

En 1910, il reçoit le nom religieux de Maximilien, il prononce ses vœux définitifs en tant que moine en 1914. Après une courte période à Cracovie, Maximilien Kolbe va étudier à Rome.En 1915, Il obtient un doctorat en philosophie à l’Université pontificale grégorienne puis, en 1919, un doctorat en théologie.

Tout au long de sa vie il connaîtra une santé très fragile. Il s’installe alors au monastère de Niepokalanów près de Varsovie. Vers la fin de ses études, Maximilien Kolbe subit son premier épisode de tuberculose.

Saint Maximilien Kolbe

Il affirme son souhait de travailler pour la conversion des pécheurs et des ennemis de l’Église catholique. Pendant son séjour à Rome, il sera témoin des attaques des francs-maçons contre le Vatican.

Maximilien Kolbe a une forte dévotion à la Vierge Marie et devient un participant actif dans la Militia Immaculata ou Armée de Marie. En 1930, il se rend au Japon, où il passe plusieurs années à servir comme missionnaire. Il fonde un monastère à la périphérie de Nagasaki (le monastère a survivra à l’explosion atomique, protégé par une montagne). Cependant, de plus en plus malade, il retourne en Pologne en 1936.

En 1941, il est arrêté par la Gestapo pour avoir caché des Juifs, il est envoyé au camp d’Auschwitz, où il continue à travailler comme prêtre et à offrir du réconfort à ses codétenus. À la suite d’une tentative d’évasion d’un prisonnier, les gardes nazis condamnent 10 personnes à mourir de faim en guise de punition.

Maximilien Kolbe se porte volontaire à la place d’un autre (Franciszek Gajowniczek,père de famille). Le 14 août 1941 Maximilien Kolbe est tué par injection. Son corps est brûlé dans un four crématoire le lendemain, le 15 août, jour de l’Assomption.

Maximilien Kolbe a été béatifié comme confesseur de la foi en 1971. Il est canonisé comme martyr par le pape Saint Jean-Paul II en 1981 :

« Maximilien n’est pas mort mais a donné sa vie… pour son frère ».

 Deux miracles attribués à l’intercession de Maximilien Kolbe ont permis sa canonisation. En 1948, la guérison d’Angela Testoni, atteinte de tuberculose, et en 1950 la guérison de Francis Ranier, atteint de calcification artérielle.

« Aime Dieu pour Dieu lui-même et souffre et travaille pour lui dans le calme et l’amour, avec toujours plus de paix et d’amour. Aime Dieu, aime-le dans les faits, donne-lui toi-même, tout le monde et toute chose, sois toujours avec lui parce que lui aussi agit ainsi. » Extrait de ses écrits : Carnets spirituels.

A Montréal, un cercle Maximilien Kolbe permettant de venir en aide aux familles défavorisées est fondé à l’église de la Pointe-Saint-Charles.À Rueil-Malmaison, la chapelle Saint-Maximilien Kolbe lui est consacrée.

D’UNE LETTRE DE SAINT MAXIMILIEN-MARIE KOLBE

“Cher frère,

j’éprouve une grande joie à cause du zèle brûlant qui t’enflamme pour promouvoir la gloire de Dieu. À notre époque, ce n’est pas sans douleur que nous voyons comme une épidémie, ce qu’on appelle l’indifférentisme, se propager de diverses manières non seulement chez les laïcs mais même dans les communautés religieuses.

Et pourtant, puisque Dieu est digne d’une gloire infinie, il nous importe d’abord et au plus haut point de lui rendre la plus grande gloire, à la mesure de nos pauvres forces, même si nous ne pouvons lui donner que celle qu’il nous accorde lui-même, créatures en exil que nous sommes.

Puisque la gloire de Dieu resplendit surtout dans le salut des âmes que le Christ a rachetées de son propre sang, le zèle de la vie apostolique doit consister avant tout et par-dessus tout à procurer le salut, et même la plus grande sanctification du plus grand nombre d’âmes possible.

Quel est le meilleur chemin pour arriver à cette fin, c’est-à-dire obtenir la gloire divine et la sanctification du plus grand nombre d’âmes, je le dirai d’un mot. Dieu qui est la science et la sagesse infinies, et qui sait donc fort bien ce que nous devons faire pour augmenter sa gloire, nous manifeste sa volonté surtout par ceux qui sont ses représentants sur terre.

C’est donc l’obéissance, et elle seule, qui nous manifeste sûrement la volonté divine. Un supérieur peut bien tomber dans l’erreur ; il ne peut arriver que nous, en observant l’obéissance, nous soyons menés à l’erreur. La seule exception qui soit au devoir d’obéir, c’est le cas où le supérieur ordonnerait quelque chose qui entraînerait manifestement, même sur un point minime, une violation de la loi divine : en ce cas, il ne serait pas lui-même un fidèle interprète de la volonté de Dieu.

Ce Dieu, seul infini, très sage, très clément, est le Seigneur, le Créateur et notre Père, principe et fin, sagesse, puissance et amour, Dieu est tout. Tout ce qui existe en dehors de Dieu n’a de valeur qu’en référence à lui, qui est Créateur de toutes choses et Rédempteur des hommes. C’est donc lui qui nous manifeste sa volonté adorable par ses représentants sur terre et nous attire ainsi à lui, dans le but d’attirer aussi à lui par nous d’autres âmes et de les unir à lui par une plus grande charité.

Tu vois, frère, quelle est la dignité de notre condition, grâce à la miséricorde de Dieu. Par l’obéissance, nous dépassons pour ainsi dire les limites de notre petitesse, et nous nous conformons à la volonté divine qui nous guide par sa sagesse et sa prudence infinie pour que notre action soit bonne. Bien plus, en adhérant à sa divine volonté, à laquelle aucune chose créée ne peut résister, nous devenons plus forts que tout.

Voilà le sentier de la sagesse et de la prudence, voilà l’unique voie par laquelle nous puissions rendre la plus haute gloire à Dieu. S’il y avait une autre voie meilleure, à coup sûr le Christ nous l’aurait montrée par sa parole et son exemple. Mais la sainte Écriture a résumé les longues années de sa vie à Nazareth en ces mots : Et il leur était soumis ; elle a placé le reste de son existence pour ainsi dire sous le signe de l’obéissance en montrant qu’il est descendu sur terre pour faire la volonté du Père.

Aimons donc, aimons suprêmement le Père céleste très aimant, et que notre obéissance soit la preuve de cette charité parfaite qui trouvera surtout à s’exercer lorsque nous sera demandé le sacrifice de notre volonté propre. Ne connaissons pas de livre plus sublime que Jésus Christ crucifié, pour progresser dans l’amour de Dieu.

Nous obtiendrons tout cela plus facilement par la Vierge immaculée, à qui Dieu a bien voulu confier la dispensation de sa miséricorde. Il ne fait aucun doute que la volonté de Marie ne soit pour nous exactement la volonté de Dieu. Si nous nous consacrons à Dieu, nous devenons entre ses mains des instruments de la miséricorde divine, tout comme elle-même entre les mains de Dieu.

Laissons-nous donc diriger par elle, laissons-nous conduire par sa main, soyons sous sa conduite tranquilles et confiants : elle s’occupera de tout pour nous, elle pourvoira à tout, elle subviendra promptement aux besoins du corps et de l’âme, elle écartera elle-même les difficultés et les angoisses.”

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